La reprise de Vale Nouvelle-Calédonie toujours à l’étude

Une intervention télévisée du directeur financier du groupe Vale a semé un peu de confusion mais les principaux acteurs locaux rassurent : le processus se poursuit, pour une éventuelle cession de l'usine du Sud. Un potentiel repreneur peut se faire connaître jusqu’au 31 octobre. 
A la question «Cherchez-vous toujours à vendre votre usine de nickel en Calédonie, voire à la fermer ?», le directeur financier de Vale avait cette réponse, depuis le Brésil et pour la chaîne spécialisée Bloomberg TV : «La compétitivité de nos installations n’a pas été ce qu’elle aurait dû être», expliquait Luciano Siani Pires. «Nous nous sommes battus pour trouver un repreneur. Et nous avons annoncé que nous les mettrons en sommeil et en maintenance au début de l’an prochain.» Une annonce qui aurait surpris jusqu’aux analystes du marché des métaux.
 

Echéance

Pas de panique, répondent en écho les principaux intéressés en Nouvelle-Calédonie. L’échéance est fixée au 31 octobre et c’est seulement après que la procédure de mise en sommeil pourrait débuter. Un scénario auquel la province Sud veut opposer une alternative concrète, rapide et crédible. Elle semblerait prendre forme, affirme la présidente, Sonia Backès.
Ecoutez ses explications au micro d'Anne-Claire Lévêque :

Reprise de Vale NC, Sonia Backès

 

Ce qui est important, c'est l'offre en train d'être travaillée par un certain nombre de groupes. Une offre sérieuse et qui sera déposée. L'idée, c'est d'avoir un gros groupe international en capacité d'avoir la technicité pour faire tourner l'usine, la capacité et l'assise financière pour répondre à des problèmes qui seraient rencontrés. Et qu'en même temps, les Calédoniens s'y retrouvent en termes de retombées financières. 
- Sonia Backès, présidente de la province Sud

 

Actionnariat salarial

Le Soenc Nickel reste mobilisé, sur le sujet de la reprise. Il a d’ailleurs signé, avec la direction, un accord d’actionnariat salarial. Un geste avant tout symbolique, précise Pierre Tuiteala, secrétaire général.
 

On a signé un accord avec Vale NC et l'ensemble des organisations syndicales représentatives. Pour démontrer que nous sommes prêts à mettre la main à la poche pour pouvoir sauver notre entreprise.  
- Pierre Tuiteala, secrétaire général du Soenc Nickel

 

Convaincre

Reste à savoir si cet engagement peut contribuer à convaincre un repreneur. A partir du 31 octobre, et en accord avec le calendrier annoncé début septembre, Vale engagerait les procédures de mise en veille du site industriel établi dans le Grand Sud calédonien.

Ecoutez le sujet d'Anne-Claire Lévêque :

Le point sur la reprise de Vale NC