"Le fait que ce soit à l’initiative d’un parti a peut-être heurté certaines personnes et, sur un sujet aussi difficile que le Ruamm, la communication n’a sans doute pas été très bonne ou du moins, compréhensible." C'est ce qu'a indiqué le membre du gouvernement, Yannick Slamet, au sujet de la réforme du Régime unifié d'assurance maladie maternité. Il estime que, si le projet déposé par l’Eveil océanien est aujourd'hui "indispensable", toutefois, "ça ne règlera pas le déficit de 2023. Il faudra donc se pencher sur des mesures d’urgence pour résoudre le problème du déficit du Ruamm".
Yannick Slamet indique avoir proposé un plan d’action sur la politique de la santé, car dit-il, "le Ruamm n’est qu’une petite partie, même si ça représente une grosse enveloppe. La santé, ce n’est pas uniquement le financement".
"La réorganisation de la santé est impérative"
Mais la dette du Ruamm se creuse, 35 milliards en 2022, avec un déficit structurel qui s’élève à 10 milliards CFP. "Quatre milliards en moins tout de même que l’an passé depuis la réforme de la CCS", précise Yannick Slamet. Mais il prévient : "si aucune réforme n’est engagée, la situation pourrait être pire." Deux réformes sont, selon le membre du gouvernement, à mener : "la première concerne le financement et la seconde, l’organisation de la prise en charge de la santé des Calédoniens". Une refonte de notre système de santé est à revoir "dans sa globalité", estime t-il.
"Aujourd’hui, la principale inquiétude concerne le fonctionnement des hôpitaux"
Face à la situation des hôpitaux, qui sont "en panne de trésorerie", le membre du gouvernement en charge de la santé a proposé en collégialité de "pouvoir leur assurer une trésorerie toute l’année puis, au niveau budgétaire, de pouvoir réfléchir à un taux directeur – des autorisations de dépenses - qui seraient positives". Mais à ce stade, Yannick Slamet dit "attendre toutes les solutions de financement avant de pouvoir [se] prononcer".
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