Depuis plusieurs semaines déjà, la sécurité civile alerte sur le risque incendie, très élevé sur l'ensemble du pays. La végétation est sèche et les vents, forts. Des conditions propices à rendre incontrôlables les nombreux feux allumés pour nettoyer les champs, notamment. En ce début de semaine, une partie de la population de Pouembout, Koné et Voh s'est retrouvée menacée, provoquant le déclenchement du premier plan Orsec de l'année. La sécurité civile, qui craint le pire, appelle à ne plus allumer de feu.
L'interview de Philippe Buama, responsable de la sécurité civile en province Nord, au micro de Cédrick Wakahugneme :
"Il n'y a pas encore eu de gros incendie à Bourail. Mais il est urgent de prévenir la population qu’il ne faut pas faire de feu comme ça pour défricher, parce qu’il pourra s’étendre rapidement et ne plus s’arrêter”, provoquant une érosion des sols et menaçant la qualité de l'eau, rappelle Patrick Robelin, le maire de la commune. Après ses collègues de La Foa et Sarraméa, il a décidé de prendre un arrêté limitant l'usage du feu. Il sera effectif ce vendredi.
Le témoignage de Patrick Robelin, recueilli par Julie Straboni :
Bourail a beau pouvoir compter sur 7 pompiers professionnels et 29 volontaires, cela permet d'assurer un départ en cas de grosse intervention, mais pas d'en mener une autre en simultané. Et même s'il y a une solidarité entre les casernes et avec la sécurité civile, "on appréhende toujours". Le centre de secours de Bourail va recruter de nouveaux sapeurs-pompiers volontaires en août. Ils seront formés par la sécurité civile.
De nombreuses communes restent cependant dépourvues de centres de secours, rappelle Philippe Buama, responsable de la sécurité civile en province Nord. D'où l'appel répété à la vigilance.