La vaccination contre le papillomavirus bientôt étendue aux garçons

L'Agence sanitaire et sociale propose, chaque année, à près de 2 000 jeunes filles, âgées de 12 ans, de se faire vacciner gratuitement contre le papillomavirus, dans leur établissement scolaire. Image d'illustration
Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a validé, jeudi 21 juillet, un projet de délibération du Congrès pour élargir aux garçons de 9 à 14 ans la vaccination contre le papillomavirus. Ces injections seront gratuites. L'objectif est d'améliorer la couverture vaccinale.

Alors que la moitié des jeunes calédoniennes sont déjà vaccinées contre le HPV, le papillomavirus humain, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie souhaite donner un coup d'accélérateur. Il prévoit d'élargir la vaccination aux garçons de 9 à 14 ans. Un texte allant dans ce sens a été validé, jeudi 21 juillet.

"Ce projet de délibération va permettre la prise en charge de la vaccination à 100 % contre le HPV pour tous les individus, filles et garçons, à partir de 9 ans et jusqu'à 14 ans", confirme Frédérique Ducrocq, pharmacienne inspectrice à la Direction des affaires sanitaires et sociales (Dass-NC). "Précédemment, cette prise en charge à 100% n'était que pour les jeunes filles de 11 à 14 ans", poursuit-elle. Créé en 2011, ce programme de vaccination est mené par l'Agence sanitaire et sociale dans les collèges, depuis 2015. Un rattrapage a lieu, jusqu'à 19 ans, dans les établissements scolaires.

L'influence du HPV derrière de nombreux cancers

Avec cette amélioration de la prise en charge, le taux de couverture des garçons devrait, a priori, augmenter dans les prochaines années. A l'heure actuelle, les hommes représentent près d'un quart des cancers liés aux papillomavirus.

"Effectivement, les garçons sont également touchés par d'autres formes de cancers, où l'on découvre de plus en plus l'influence du HPV derrière, notamment le cancer de l'anus et le cancer de l'oropharynx. Et cela touche tout autant les garçons", précise Tania Filippi, responsable du programme de dépistage des cancers féminins à l'Agence sanitaire et sociale. Près de 25 % des cancers provoqués par le papillomavirus surviennent chez les hommes, selon un communiqué du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.

Le texte prochainement soumis au vote du Congrès

Dans d'autres pays, la vaccination contre le papillomavirus produit déjà des résultats. En Australie, près de 80 % des jeunes ont validé leur schéma. Le pays prévoit sa disparition à l'horizon 2035.

Après sa validation par le gouvernement, le projet de délibération sera prochainement soumis au vote du Congrès. La prochaine campagne de vaccination contre le HPV sera menée, en 2023, dans les établissements scolaires. Pour rappel, la vaccination reste soumise à une autorisation parentale.