La vente de fraises en difficulté face à la crise : les maraîchers s’adaptent

Depuis l’entrée en vigueur du confinement face à la lutte contre la pandémie du Coronavirus, les producteurs redoublent d’efforts pour tenter de sauver leur saison.

Le confinement tombe mal pour la production maraîchère calédonienne à une époque de l’année où beaucoup de produits sont à pleine maturité. Restaurants fermés, clients qui se font rares… c’est un véritable casse-tête pour de nombreux producteurs. Résultat : certains se sont déployés sur le bord des routes pour tenter de sauver la saison. 

Frédéric s’arrête pour la deuxième fois de la semaine près de cette grande surface de Nouméa pour acheter des fraises à une vendeuse installée en bord de route. 

“C’est une façon pour eux d’écouler leur marchandise”, déclare-t-il à notre micro. 

Des idées pour écouler la production

Écouler sa production, c’est bien le problème d’Annick Brousseau. Le confinement tombe en pleine saison, de septembre à novembre elle réalise son chiffre annuel. Un confinement qui tombe d’autant plus mal que la maraîchère a essuyé deux cyclones

On s'est battus, puis maintenant il y a des gentilles personnes qui viennent nous aider pour écouler la marchandise et sauver la situation pour essayer de garder les emplois, on compte 45 emplois.

Annick Brousseau, productrice de fraises


Multiplier les petits points de vente pour écouler la récolte quotidienne de fraises, c’est la solution trouvée par Annick Brousseau. Maryvonne est à la manœuvre sur le stand et en fin de journée sa camionnette est entièrement vide. “À chaque fois on écoule tout, il n’y a plus rien. On est là tous les jours", rappelle Maryvonne. 

Les fraises ne sont pas la seule culture à souffrir du confinement, la chambre d’agriculture milite d’ailleurs pour une réouverture des marchés afin de permettre aux producteurs d’écouler leur marchandise.

Reportage de Charlotte Mannevy

 

Le point en télé avec Caroline Antic-Martin et Claude Lindor :