Le collectif est formel. Agissons solidaires ne prévoit pas de blocages ce lundi 4 mars. Le syndicat des rouleurs et du BTP, membre du collectif, a été le premier à couper court à la rumeur. Il le précise sur sa page Facebook.
Depuis plusieurs jours, le bruit circule sur des menaces de blocage sur la presqu'île de Ducos, notamment des dépôts de carburant de Pacific Shell et Mobil et des ronds-points "Plexus" et "Tindu". Directement visé par la rumeur, Christophe Ramadi, le président du syndicat des rouleurs et du BTP, dément. "Si manifestation il y aurait dû y avoir, on aurait prévenu ou on aurait partagé sur les réseaux."
Le dialogue plutôt que les barrages
D'autres membres du collectif, comme la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), se défendent également de préparer une action de contestation. Après l’ultimatum posé mardi 27 février en conférence de presse, trois représentantes du collectif (les présidentes de la CPME, du Medef-NC et de la Chambre de métiers et d'artisanat) ont été reçues par le directeur de cabinet du gouvernement vendredi 1er mars.
"Pour l’instant, on préfère privilégier le dialogue, plutôt que les barrages. On réfute cette rumeur (de blocage) parce qu’il n’y a pas eu de mot d’ordre explicite du mouvement Agissons solidaires", assure Nicole Moreau, la présidente de la CPME. Un premier rendez-vous qui devrait donner lieu prochainement à une nouvelle rencontre entre le gouvernement et sept membres du collectif, cette fois.
Opposés à de nouvelles charges fiscales et sociales
Si aucune date n’est encore programmée, Agissons solidaires garde espoir que ces revendications soient entendues et prises en compte par le gouvernement. "Ils savent que la Nouvelle-Calédonie est pour l’instant une cocotte-minute. Ils nous ont dit qu’ils avaient beaucoup de problèmes mais enfin ! Nous, on a des entreprises qui sont tellement en difficulté et des gens qui perdent leur emploi ou qui n’ont plus de travail du tout, donc on pense qu’on est prioritaire."
Le collectif a adressé dix revendications au gouvernement. En tête de liste : la mise à l’arrêt de tout projet de texte ou mesure visant à augmenter les charges fiscales et sociales des entreprises, ou qui impacterait le pouvoir d’achat des ménages.
Par ailleurs, la Chambre de commerce et d'industrie de la Nouvelle-Calédonie (CCI-NC), associée aux acteurs économiques et aux institutions, mène une étude pour évaluer l'impact de la crise du nickel sur les entreprises calédoniennes. Une enquête pour connaître les répercussions précises et cerner les défis auxquels le territoire est confronté. Les résultats seront publiés sur le site internet de la CCI-NC dès le mois d’avril.