Les indépendantistes l’ont dit au lendemain du référendum du 12 décembre, ils ne discuteront avec l’Etat, qu’après la présidentielle et l’arrivée d’une nouvelle équipe au pouvoir. C’est chose faite, alors, comme l’a expliqué Wassissi Konyi dans dans son discours d’ouverture, il s’agit "de se mettre d’accord sur la stratégie à suivre".
Impossible d’en savoir plus avant la fin des travaux prévue samedi soir. Il faut dire que c’est le président de l’Union Calédonienne qui devait initialement s’exprimer, mais Daniel Goa est retenu à Hienghène pour cause de deuil, d’où un discours d’ouverture réduit à sa plus simple expression.
Discussions avec l’Etat
Ce qui est certain, c’est que le front devait décider samedi soir si, oui ou non il entend poursuivre la démarche unitaire entamée avec les nationalistes. Si oui, sous quel format auront lieu les discussions avec l’Etat ? Quel avenir pour le comité stratégique indépendantiste, cette structure regroupant les partis politiques indépendantistes mais aussi l’USTKE et le Sénat coutumier, mis en place avant le référendum du 12 décembre dans le cadre de la démarche de non-participation ? Les CNC, comités nationalistes et citoyens, très actifs pendant les campagnes référendaires, devront-ils être mis à contribution sur le terrain ?
Les législatives en ligne de mire
L’autre question qui devait être tranchée avant l’ouverture du congrès populaire de ce dimanche, concerne la participation du FLNKS aux législatives de juin, auquel cas il faudra rapidement désigner des candidats. La date limite de dépôt des candidatures est en effet fixée au 20 mai.
Deux éléments vont peser dans la balance : d’abord la recomposition du camp loyaliste, marquée par une forte implication d’Emmanuel Macron qui a désigné Nicolas Metzdorf comme candidat dans la deuxième circonscription et adoubé, il y a quelques jours, Sonia Backès comme représentante de son parti, rebaptisé Renaissance.
Et puis une autre recomposition en cours, cette fois en Métropole, autour de "la nouvelle union populaire écologique et sociale". L’union des partis de gauche autour de Jean-Luc Mélenchon qui, si elle obtient la majorité des sièges à l’Assemblée nationale, pourrait totalement rebattre les cartes.
Le reportage de Bernard Lassauce et Carawiane Carawiane :