Les Nouvelles calédoniennes en format papier vivent-elles leurs derniers mois ? C'est un scénario très probable, étant donnée la situation économique du journal. Dans sa nouvelle stratégie, le groupe Melchior SAS, propriétaire du quotidien, pourrait opter pour un quotidien 100 % numérique.
L’horizon est proche : la version papier des Nouvelles Calédoniennes aurait peut-être moins d’un an à vivre, selon une source proche du dossier. Il faut dire que le temps presse. D’ici fin avril, le groupe Melchior doit présenter un plan de sauvegarde au tribunal du commerce. Le journal est en phase de sauvegarde, depuis avril 2021.
Un éventuel nouveau modèle économique se déclinerait en trois axes :
- Un quotidien entièrement numérique
- La possibilité de feuilleter le journal en ligne
- Un hebdomadaire papier avec parution le week-end
Des actionnaires peu enclins à recapitaliser
Reste quelques étapes à franchir, avant le tribunal. Ce plan de sauvegarde doit encore être présenté aux instances représentatives du personnel. Il devra également être validé par les banques et les actionnaires du groupe : Jeandot-majoritaire, Montagnat et Lavoix.
Des actionnaires, de moins en moins enclins à financer un outil, qui accuse chaque année des pertes considérables, estimées à près de 200 millions de francs CFP par an. Pour renouer avec les bénéfices, le journal doit faire de sérieuses économies. Et c’est vers la disparition du print que les regards se tournent.
Des conséquences encore inconnues sur la masse salariale
Non seulement, les lecteurs s’orientent de plus en plus vers Internet et les réseaux sociaux pour s’informer, mais le prix du papier s’est envolé. L'augmentation est de +30%, ces derniers mois. Cette nouvelle stratégie sera-t-elle rentable sur la durée, notamment en termes de recettes publicitaires et d’impact sur les abonnements ?
Et surtout, quelles conséquences ce plan de sauvegarde aura-t-il sur la masse salariale ? Du côté du personnel, c’est aujourd’hui la principale inconnue.