Nouvelle crise politique, chez le plus proche voisin de la Calédonie. Le président de la République de Vanuatu a dissous le parlement, lundi 18 novembre, sur avis du conseil des ministres. Cette décision de Nikenike Vurobaravu ouvre la voie à des élections anticipées, pour la deuxième fois en deux ans. La dernière dissolution de l’institution remonte en effet à septembre 2022.
Double motion de censure
Elle était alors provoquée par le Premier ministre de l'époque, Bob Loughman, pour éviter un vote de défiance à son encontre. Cette fois, l'initiative du président vanuatais, à cette fonction depuis juillet 2022, intervient à la veille d'une double motion de censure :
- à la fois contre l’actuel Premier ministre, Charlot Salwai, par une partie du parlement,
- et contre lui-même, par une partie du collège électoral chargé de désigner le président (il est composé des députés et des présidents de conseils provinciaux).
"Conflit d'intérêts"
L'opposition a annoncé un recours devant la justice. "Cette décision reflète un conflit d'intérêts évident", a déclaré Ishmael Kalsakau, député d'opposition et ancien Premier ministre, cité par le Vanuatu daily post. Selon la constitution du pays, signale Radio New Zealand, une élection doit avoir lieu au moins trente jours après la dissolution du Parlement et au plus tard soixante jours. Des élections anticipées pourront donc avoir lieu au plus tôt le 18 décembre 2024 et au plus tard le 18 janvier 2025.