Le projet de budget primitif 2023 voté majoritairement par le gouvernement

Le budget primitif 2023 de la Nouvelle-Calédonie a été adopté à 6 voix contre 5, le mercredi 15 décembre
Le projet de budget primitif de la Nouvelle-Calédonie pour 2023 a été soumis, ce mercredi 15 mars, en collégialité au gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Sur les 11 membres du gouvernement, les 5 élus indépendantistes et l’élu de l’Éveil océanien ont voté pour. Les 5 élus non-indépendantistes ont voté contre, considérant que le budget était insincère car certaines dépenses n’ont pas été inscrites.

Le projet de budget primitif 2023 de la Nouvelle-Calédonie a été voté à 6 voix contre 5, le mercredi 15 mars. Un vote qui était très attendu, car celui-ci doit encore être adopté au Congrès avant le 31 mars 2023.

La majorité composée du FLNKS, suivi par l'Éveil océanien, ont voté pour l'adoption du budget tandis que les membres du gouvernement non-indépendantistes se sont positionnés contre. À noter que le budget primitif propre représente la somme de 87,4 milliards de francs; celui de reversement, 84,169 milliards de francs et le budget de répartition est arrêté à 140,1 milliards de francs. C'est l'ensemble de ces trois budgets qui a été voté ce jour.

"Une impasse financière"

Dans un communiqué, les quatre membres du gouvernement, Isabelle Champmoreau, Thierry Santa, Yoann Lecourieux et Christopher Gygès dénoncent notamment, " l’insincérité manifeste du budget de la Nouvelle-Calédonie ou de nombreuses dépenses essentielles (système électrique, comptes sociaux, …) n’ont pas été inscrites. Cette insincérité budgétaire est d’ailleurs expressément mentionnée dans le DOB récemment présenté au Congrès."

Jérémie Katidjo-Monnier, élu de Calédonie ensemble et membre du gouvernement, a également voté contre. "Ce projet repose en effet sur une impasse financière d’au moins 15 milliards de francs qui menace la pérennité de notre système de couverture maladie, le fonctionnement de nos hôpitaux, la survie de l’enseignement privé et la poursuite d’activité d’Enercal. C’est donc un budget insincère qui sera examiné par le Congrès", explique-t-il dans un communiqué.

Insincérité

Que signifie l'insincérité d'un budget ? En premier lieu, la sincérité budgétaire s’inscrit dans une logique de transparence de la gestion publique, elle implique l'exhaustivité, la cohérence et l'exactitude des informations financières.

Yannick Slamet, en charge du budget au gouvernement répond aux détracteurs du vote concernant les dépenses qui n'ont pas été inscrites : " les comptes sociaux, Enercal ... Ce sont des dépenses qui viennent en plus, elles sont primordiales car elles concernent des déficits mais aujourd’hui, ces dépenses-là sont dites insincères alors qu'elles sont là depuis un certain nombres d’années et n'étaient pas inscrites jusque-là." Désormais, le budget primitif doit être examiné au Congrès avant le 31 mars.