Le Congrès de la Nouvelle-Calédonie a conclu un samedi de travaux liés au coronavirus par l'adoption d'un texte très attendu, pour faire face aux conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire : celui qui portait sur les «mesures exceptionnelles» telles que le chômage partiel.
Coralie Cochin, avec Françoise Tromeur et N.G.•
En travail préparatoire vendredi ou en commission permanente cet après-midi, les discussions ont été longues et pointues. Au final, malgré des différences de point de vue sur tel ou tel article, c’est à l’unanimité que les élus réunis au Congrès ont voté les «allocations Covid-19».
Le chômage partiel inspiré du modèle métropolitain
Concernant le chômage partiel, les conseillers du Congrès ont donné leur feu vert pour s’inspirer du dispositif métropolitain, plus avantageux. A savoir 100 % du salaire minimum garanti, et près de 85 % du salaire net pour les rémunérations au-delà. Le plafond (qui devait être de 4,5 fois le SMG) est laissé, en revanche, à la discrétion du gouvernement, qui le fixera par arrêté.
Autre point, le report des charges sociales du premier trimestre a été étendu à cinq mois, une mesure dont peuvent cette fois bénéficier les travailleurs indépendants.
Ambitieux, le dispositif d’aide au chômage partiel ne se fera pas sans le soutien de l’Etat. Philippe Michel, chef du groupe Calédonie Ensemble, l’a rappelé. Or, pour l’heure, la facture s’avère difficile à estimer. Dans un premier temps, le coût de la mesure a été évalué à environ 13 milliards de francs CFP, représentant plus de la moitié des salariés calédoniens pour une période de deux mois. Mais qui sait combien de temps durera cette crise sanitaire…