Les coutumiers de l'aire A'jië-Arhö réitèrent leur appel au civisme. Depuis lundi 23 mai, ils avertissent qu'ils prendront "les mesures qui s'imposent" pour faire respecter l'interdiction de circulation des poids lourds en vigueur, depuis le passage de la dépression tropicale Fili, début avril. Ils l'expliquent dans le communiqué ci-dessous :
A Houaïlou, depuis l'affaissement survenu dans la partie haute du Col des roussettes, la circulation s’opère sur une seule voie. "La circulation des véhicules dont le poids total autorisé en charge est supérieur à 3,5 tonnes est interdite sur la RT3 entre le PR 8 (accès à la tribu de Pothé) et le PR 15 (col des Roussettes)", stipule un arrêté pris le gouvernement. Mais dans les faits, ce dernier n'est pas respecté et l'état de la route se dégrade.
Une réunion prévue vendredi
"Les poids lourds circulent quand même malgré l'interdiction des véhicules de plus de 3,5 tonnes. Ce n'est pas bon, la route se dégrade. Là, je suis sur Bourail, il pleut beaucoup et la route va se dégrader encore. De temps en temps, j'arrête quelques camions pour faire comprendre qu'ils n'ont pas le droit de passer là", explique Réïa Moimburu, président du conseil de l’aire A'jië-Arhö.
Les coutumiers redoutent tout particulièrement un affaissement complet de la chaussée et une coupure totale de la Route territoriale n°3. "Après, de l'autre côte à Houaïlou, à Ponérihouen et à Poindimié et à Touho, il y a des gens qui viennent se faire soigner sur Bourail avec des ambulances. Si un jour cette route vient à casser, je ne sais pas ce que vont devenir ces personnes qui sont évacuées", confirme Réïa Moimburu.
Une réunion initiée par le conseil d’aire doit se tenir, vendredi, avec les coutumiers et les habitants. Il sera notamment question de stopper toute circulation des poids lourds dans ce secteur.