Les officiers publics coutumiers auront bientôt des adjoints

Geste coutumier, image d'illustration.
C'est une nouveauté qui doit être votée par le Congrès de la Nouvelle-Calédonie très prochainement. La création de postes d'adjoint aux officiers publics coutumiers. Ils viendraient seconder les OPC dans leurs tâches quotidiennes.

Voilà qui devrait soulager le travail des officiers publics coutumiers. Ces agents assermentés sont 13 et rédigent en moyenne 1 600 actes par an. Répartis dans les 8 aires coutumières, ils sont chargés, depuis 2008, d’établir des actes coutumiers en rapport avec le foncier ou des événements d’état-civil (mariage, naissance ou adoption).  
Une charge de travail trop importante, estime la direction de la Gestion et de la réglementation des affaires coutumières. "Initialement, ils étaient 16, mais aujourd'hui, ils ne sont plus que 13, pose Louis Waïa, le directeur de la DGRAC. Malgré tout, avec des effectifs en moins, l'intensité de travail n'a pas changé. Donc cela amène à une surcharge de travail pour un personnel qui est en sous-effectif.


Mauvaises conditions de travail

Derrière l’instruction de ces dossiers, il y a des heures de travail, des centaines de kilomètres à parcourir au quotidien, et des agents parfois en souffrance. Ils n’ont pas souhaité témoigner, mais confirment un réel mal-être et des conditions de travail dégradées. 

Le gouvernement veut donc recruter des OPC, mais aussi créer un nouveau statut d’adjoint. Ces derniers viendront soulager les titulaires de toute la partie administrative. "Au sein d'une aire coutumière, il y a plusieurs communes à couvrir. Cela demande donc aux OPC de réaliser des permanences au sein de ces communes, précise Louis Waïa. L'objectif, c'est que les adjoints puissent assurer la continuité du service des OPC pendant les absences des agents au bureau.

 

Recrutement difficile

Problème, la direction du mal à recruter des OPC. Peu de candidats sont admis au concours externe (à partir de bac + 2). Il est donc proposé de recruter des adjoints dès le niveau bac, par voie de concours, ou en interne à partir de 3 ans dans la fonction publique. 

Pour rappel, il ne s’agit là que d’un projet, la délibération doit encore être examinée par le Congrès. Le besoin est grand. En Calédonie, 130 000 personnes sont de statut civil coutumier, ce qui veut dire autant d’actes à instruire à chaque étape de leur vie.