Le redressement des comptes sociaux et la relance économique. C'est le double fil conducteur de la prochaine année budgétaire, pour le gouvernement calédonien, à la recherche de recettes neuves. Pour y parvenir, la Nouvelle-Calédonie mise d’abord sur un budget d'apparence austère. Le budget primitif pour 2024 apparaît en baisse de 33 % par rapport au "BP" 2023. La partie investissement, en particulier, affiche une différence de - 66 %.
Prudence sur le montant des recettes fiscales
Comment l'expliquer ? C'est le propre d'un budget, image prévisionnelle dessinée à partir d'un certain nombre d'informations. Or, le gouvernement attend ce que l’on appelle les données d’atterrissage : les rentrées fiscales réelles. Il envisage de compléter les investissements pour 2024 plus tard dans l’année, via un budget supplémentaire. Et cela, afin de ne pas hypothéquer le redressement des finances publiques en cas de recettes finalement moins importantes que prévu.
Du mieux, mais…
Car la Nouvelle-Calédonie va mieux, à en croire le gouvernement : le taux d’endettement atteint désormais 153 %. Encore beaucoup trop mais il était de 201 % en 2022. Le fonds de roulement de la collectivité correspond à huit jours, contre deux il y a encore quelques mois.
Mais attention, prévient le gouvernement. Les perspectives pour 2024 sont mitigées et la barre ne sera pas redressée sur le long terme sans réforme en profondeur. Autrement dit l’adoption des textes sur le Ruamm et l’impôt sur le revenu. Des textes loin de faire l’unanimité, qui doivent être étudiés par le Congrès en ce début d’année.
Séance publique au Congrès ce jeudi 11 janvier, à partir de 14h30, pour examiner le projet de délibération relative au débat d’orientations budgétaires pour l’exercice 2024.