Déclaration des "experts de l'ONU" sur la crise en Nouvelle-Calédonie : les représentants de la France réagissent vivement

Après la communication des experts spécialisés dans les droits des peuples autochtones, devant la commission des droits de l'homme aux Nations Unies, à Genève, les représentants de la France tiennent à démentir les allégations du communiqué, ce vendredi 23 août.

Quatre rapporteurs spéciaux des Nations unies, liés au Conseil des droits de l'Homme mais indépendants dans leur démarche, s'exprimaient le 19 août sur la crise calédonienne. Se disant "préoccupés" par la situation des "manifestants kanak" et "par certains développements qui montrent une tentative de démanteler l'Accord de Nouméa", ils interpellaient l'Etat dans un communiqué.

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Les représentants de la France ont vivement réagi ce vendredi 23 août par le biais de communiqués. L'ambassadrice de France dans le Pacifique, soutient que les paroles des "4 rapporteurs spéciaux qui agissent en leur propre nom" contiennent "des allégations graves qui sont factuellement inexactes et suscitent de nombreuses et sérieuses interrogations quant à leur fondement." 

"Les experts entretiennent une confusion"

Pour le haut-commissaire, Louis Le Franc, "les experts entretiennent une confusion entre des manifestants pacifistes et des émeutiers armés". Et d'ajouter : "les forces armées à proprement parler, n’interviennent sur le terrain que pour des missions logistiques pour les populations." A ne pas confondre donc avec les gardes mobiles et les autres gendarmes .Enfin le représentant de l’Etat, précise qu’il n’y a jamais eu de "milices armées", comme dénoncées par les experts, mais "des voisins vigilants" qui se sont "organisés pour défendre leur quartier."

L’ambassadrice de France pour le Pacifique rappelle que la parole des experts auprès de l’ONU n’engageait qu’eux, et que la France ferait part de son point de vue, comme cela est prévu dans la procédure de la commission des droits de l’homme des Nations Unies. Véronique Roger Lacan profite de l'occasion pour rappeler que le comité de décolonisation des Nations Unies avait validé le processus référendaire de l'accord de Nouméa.