L'inquiétude des salariés de la MIJ

Ils sont une vingtaine à se mobiliser devant les locaux du quai Ferry, à Nouméa. Suite à l’annonce de la dissolution de l’association, ils s’inquiètent du reclassement d’une partie des salariés, dans les différents services de la collectivité.
Être certain de conserver leur CDI, après la dissolution de la Mission d’insertion des jeunes. C’est l’objectif porté par les employés de la MIJ de la province Sud, mobilisés depuis ce mercredi matin devant les locaux du quai Ferry. 
 

Inquiétudes

La province Sud a voté la dissolution de la MIJ, c’est une gestion de fait, mais on ne nous garanti rien derrière. Elle nous propose des avis de vacances de poste, sur lesquels on va devoir repostuler jusqu’à titularisation. Nous sommes tous en CDI, nous avons tous des crédits et une vie en dehors et là, on n’a plus rien - Soane, salarié de la MIJ


« Cela fait 28 ans que je suis à la MIJ pour être experte dans le service de la jeunesse. J’ai suivi des formations pour travailler pour l’insertion professionnelle des jeunes. C’est inquiétant car je ne me vois pas travailler dans autre chose que le métier pour lequel j’ai été formée », poursuit Eliane, une autre employée. 

Les professionnels de la MIJ, interrogés par Charlotte Mestre :

Professionnels de la MIJ

 


Employés réorientés

Association créée en 1990, la mission d’insertion des jeunes doit être dissoute à la fin de l’année, une obligation légale pour la province Sud. L’exécutif reprendra donc les compétences de la mission au sein de ses services et certains de ses employés. Un message qui se veut rassurant, porté par Jean-Gabriel Favreau, élu à la province Sud et président délégué de la MIJ.

« Sur les 47 employés au total, on a la garantie que 30 seront intégrés au service jeunesse de la province Sud. Sur les 17 autres, qui ne seront pas au service jeunesse, ils seront intégrés pour sûr, aux services de la province. La question est de savoir à quels postes et dans quels services ». 
 

Projet de loi de pays 

L’incertitude pèse aussi sur le fait d’être en CDI, c’est une contrainte légale aujourd’hui, on ne peut pas faire autrement. Ces personnes, en intégrant la province Sud, devront repasser par une phase de CDD. C’est pas possible, on le comprend. Pour éviter cela, un projet de loi de pays a été déposé au Congrès, permettant à ces CDI de rester en CDI, sur la situation particulière de la MIJ - Jean-Gabriel Favreau, président délégué de la MIJ


Jean-Gabriel Favreau, élu à la province Sud et président délégué de la MIJ, au micro de Charlotte Mestre :

Jean-Gabriel Favreau, président délégué de la MIJ


Une troisième rencontre avec la province Sud est prévue ce jeudi, à 14h.

Le reportage de Martin Charmasson et Cédric Michaut :
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