Ils ont préféré "se dissocier de toutes les communications faites jusqu’à présent, tant patronales que politiques". Cinq syndicats de salariés ont attendu le jeudi 20 janvier pour "faire part de leur réaction suite à la volonté du gouvernement d’engager une réforme fiscale". Une programmation annoncée fin décembre, dont le cadre doit être soumis au vote du Congrès.
Ils s'expriment dans un communiqué co-signé par la Cogetra, la CFE-CGC, la Fédération des fonctionnaires, l'Usoenc et l'USTKE. "Nous sommes favorables à une réforme fiscale", résume Tony Dupré, vice-président de la Cogetra.
Nous constatons que certaines réformes majeures proposées dans ce projet de délibération s’inscrivent dans une refonte globale et attendue de la fiscalité. En effet, elles découlent de l’agenda économique, fiscal et social partagé validé en 2014.
Les syndicats de salariés, communiqué du 20 janvier 2022
TGC : "Ça aura un effet inflationniste"
"Par contre il y a un point qui nous pose problème, c’est la réforme de la TGC", modère le représentant de la Cogetra. "Pourquoi ? Parce que forcément, ça aura un effet inflationniste. Une hausse des prix que nous refusons catégoriquement. Le gouvernement veut retrouver le rendement prévu au départ pour la TGC, récupérer entre sept et huit milliards. D’accord, mais il ne faut pas que cela se fasse sur le dos du consommateur."
Taxer les plus-values immobilières
Autre remarque, le calendrier annoncé. "Ce n’est pas forcément celui du gouvernement. Il y a des réformes qui nous paraissent essentielles. Je pense notamment à la réforme qui mettra en place une taxation sur les plus-values immobilières. Celle-là est prévue en 2023. Nous, on verrait cela plus proche."
Dans l'ensemble, déroule le communiqué, "nous nous inscrivons dans cette démarche de réformer la fiscalité avec cependant comme objectif :
- de lutter contre les inégalités sociales
- de ne pas impacter défavorablement le pouvoir d’achat des consommateurs et mais au contraire de favoriser une baisse des prix
- de revaloriser les salaires et notamment le SMIG
- de supprimer le SMAG
- d’alléger la pression fiscale sur les classes moyennes.
- de financer de manière pérenne les régimes sociaux."
Nous sommes prêts à aborder cette réforme fiscale qui devra en tout état de cause faire l’objet d’une indispensable et véritable concertation de la part du gouvernement.
Les syndicats de salariés, communiqué du 20 janvier 2022
Les syndicats de salariés réagissent à la réforme fiscale : Tony Dupré au micro d'Alix Madec