Le Camp Est et la situation quotidienne des détenus font une nouvelle fois parler d'eux en Nouvelle-Calédonie. A cause des conditions de détention jugées indignes, un homme placé en détention provisoire a finalement été remis en liberté. [MàJ avec le reportage]
AFP et A.-C. L. •
C'est une première sur le territoire. Un homme de 63 ans qui se trouvait au Camp Est pour infractions à caractère sexuel a été remis en liberté en raison de ses conditions d'incarcération.
Procès le 20 octobre
Placé en détention provisoire dans l'attente de son procès prévu le 20 octobre prochain, il a finalement quitté sa cellule du Camp Est le 8 octobre grâce à la démarche de son avocate. « Mon client avait fait appel de son ordonnance de placement en détention provisoire et j'avais notamment soulevé les conditions de détention inhumaines », a expliqué Me Céline Joannopoulos.
Sur place, des juges ont constaté les défaillances du système de détention : une cellule prévue pour deux mais qui accueillait trois détenus, des sanitaires séparés uniquement par un rideau de fortune, des déplacements impossibles pendant la nuit une fois le matelas supplémentaire en place...