Une loi contre la cyber-haine pourrait arriver sur le Caillou

Une proposition de loi «visant à lutter contre la haine sur Internet» est examinée à la commission des lois de l’Assemblée nationale. Le texte est soutenu par les parlementaires calédoniens Philippe Dunoyer et Philippe Gomès. 
Plusieurs députés, dont les parlementaires calédoniens Philippe Dunoyer et Philippe Gomès, ont déposé une série d’amendements à la proposition de loi qui entend contraindre les opérateurs de plateformes en ligne à retirer les contenus faisant l'apologie de la violence. Un problème qui concerne de près le Caillou où, notamment depuis le référendum, les réseaux sociaux sont devenus le principal réservoir de propos racistes. En 2018, une vidéo d'un homme brûlant le drapeau indépendantiste avait généré en à peine quelques jours plus de 100 000 vues sur Facebook. 
 

Je me souviens qu'il y a quelques temps, une pétition avait recueilli près de 2500 signatures pour dénoncer l'inaction des géants du web (Facebook, YouTube et d'autres) face à la propagation des vidéos violentes en Nouvelle-Calédonie. Je pense notamment aux bagarres devant les établissements scolaires. On a donc considéré que la proposition de loi de lutte contre la haine sur internet était un bon support pour soutenir cette cause importante car de très nombreux jeunes sont influencés par ces contenus qu'il faut proscrire le plus possible d'internet. Cette loi a vocation sur le territoire national, donc en Nouvelle-Calédonie, à prendre des mesures pour obliger ces groupes (les opérateurs de plateformes en ligne ndlr) à retirer sous peine d'amende très lourde des contenus haineux dès lors qu'ils sont identifiés. 

- Philippe Dunoyer, député de la première circonscription. 


A ce jour, aucune mesure ne permet de contrôler ni même d'encadrer les publications haineuses sur internet comme Facebook, lieu de desinhibition verbale sous couvert d'anonymat qui a su séduire près de deux milliards d'utilisateurs à travers le monde. Sur le Caillou, 80% des jeunes possèdent leur propre compte. Concernant l'aspect judiciaire, les contenus incitant à la violence en raison d'une appartenance ethnique sont passibles de poursuites. Mais pas de quoi freiner le phénomène de cyber-haine, de plus en plus grandissant en Nouvelle-Calédonie. 

La proposition de loi sera présentée devant l’Assemblée nationale en juillet prochain.