“Tous nos espoirs sont en vous”, lance Maryline D'Arcangelo, maire de Païta en accueillant Manuel Valls, le ministre des Outre-mer, à sa descente de l’avion, à La Tontouta. “Il ne faut pas”, relativise l'intéressé, qui se sait très attendu.
“On attend des solutions pour notre avenir, qu’il s’éclaircisse un petit peu parce que pour l’instant, il est très sombre, je trouve”, précise Maryline D'Arcangelo.
Parviendra-t-il à réunir toutes les composantes politiques autour d’une même table ? Réussira-t-il à les persuader que leurs positions, a priori antagonistes, “sont conciliables”, comme il le pense ? Trop tôt pour le savoir mais il va multiplier les réunions et les rencontres sur le terrain. Des entretiens sont prévus avec les maires, avec lesquels il aimerait évoquer la reconstruction, des écoles notamment, a-t-il indiqué à la maire de Païta.
Rassemblement non-indépendantiste au Mont-Coffyn
Il a ensuite pris la direction du Mont-Coffyn, la Croix de Lorraine, à Nouméa, pour les honneurs militaires, passage obligé. Il y était là aussi très attendu. Par les militaires, les officiels et des militants non-indépendantistes. Des militants, qu'il est allé rencontrer après la cérémonie et une prise de parole officielle.
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“On veut qu’il clarifie les ambiguïtés” sur la trajectoire institutionnelle, rappellait Sonia Backès, la présidente de la province Sud, sur France Info, ce samedi matin.
La trajectoire de l'Accord de Nouméa peut aller "d'une souveraineté partagée à une souveraineté pleine et entière", avait rappelé le ministre dans une interview au journal Le Monde, après les rencontres parisiennes. “Cette phrase n’est pas de moi. Elle est dans l’Accord de Nouméa. La souveraineté partagée, c’est ce qui existe, jusqu’à une souveraineté pleine et entière. C’est dans l’Accord de Nouméa, qui est dans la Constitution française”, précisait-il ensuite à France Télévisions. Mais l’Accord de Nouméa “est aujourd’hui achevé”, martèlent les Loyalistes et le Rassemblement dans une lettre à Manuel Valls qu’ils ont publiée sur les réseaux sociaux.
“Sans la fin du corps électoral et sans le maintien, sans équivoque de la Nouvelle-Calédonie au sein de la République française, aucun accord ne sera signé par les Loyalistes et le Rassemblement-LR", écrivent-ils. “Sans l’octroi de compétences élargies aux provinces”, non plus.
Sonia Backès l’a pourtant assuré ce samedi : des compromis, “nous sommes prêts à en faire”.