C’était le premier congrès de l’Union syndicale des travailleurs kanak et des exploités (USTKE) sans Louis Kotra Ureigei, fondateur du syndicat en 1981, décédé le 21 octobre 2022. L’occasion, pour les militants, de revenir sur plus de quarante ans de combats, parfois violents mais utiles. Même certains opposants politiques le reconnaissent. Comme Philippe Michel, de Calédonie ensemble : “Il y a eu des excès en termes de blocages mais je pense que ça a fait progresser la société calédonienne et le dialogue social.”
Rappel historique avec Angela Palmieri et Cédric Michaut :
Une autre page s’est tournée à l’issue de ces trois jours de congrès : André Forest, qui était des premières luttes aux côtés de Louis Kotra Ureigei, et d’autres “anciens” ont dû quitter la direction du syndicat, n'étant plus en activité professionnelle. André Forest avait été élu président de l’USTKE en 2014 à la place de Marie-Pierre Goyetche, première présidente du syndicat indépendantiste. Élue en 2010, elle avait passé la main pour intégrer le Congrès de la Nouvelle-Calédonie.
“Une femme tenace”
Jeudi, c’est à nouveau une femme qui a été choisie pour diriger le puissant syndicat : Mélanie Atapo. Elle était première vice-présidente, chargée de l'administration générale et du suivi des conflits en liaison avec le président. Elle était l’invitée du journal télévisé le soir-même.
Son entretien avec Loreleï Aubry
“C’est une femme tenace, elle a du caractère. Je pense qu’elle saura prendre en main l’équipe qui sera autour d’elle, dans l’esprit de concertation et de consensus nécessaire”, commente André Forest. Autour d’elle, Thierry Leberre, premier vice-président ; Fidel Malalua, deuxième vice-président ; Rock Haocas, troisième vice-président ; Gilles Nahiet, quatrième vice-président.