Mer de Corail : le gouvernement multiplie la surface des réserves marines de la Nouvelle-Calédonie par quatre

C’est une autre décision prise par le gouvernement ce mercredi : la création de nouvelles réserves marines dans le parc naturel de la mer de Corail. L’enjeu : mieux protéger une richesse écologique fragile.

Parce que les activités humaines sont une menace pour les écosystèmes sous-marins, indispensables à notre survie, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a décidé de créer de nouvelles réserves marines dans le parc naturel de la mer de Corail. 100 000 km2 de plus, portant la surface des réserves calédoniennes à 136 830 km2, soit 10% de son espace maritime.

Une décision actée ce mercredi, qui s’appuie sur un important travail scientifique. Lieux de reproduction des baleines à bosse, de reproduction et de nourrissage des oiseaux, monts sous-marins... Des zones d’intérêt écologique prioritaires ont été identifiées par les chercheurs.

Réserves naturelles, réserves intégrales : définitions

La ride de Norfolk, le Sud du bassin de Fairway, la ride d’Entrecasteaux, la fosse des Nouvelles-Hébrides, et l’île de Walpole deviennent ainsi des réserves naturelles, dont l’accès est soumis à autorisation. Le banc Capel est quant à lui classé réserve intégrale, c’est-à-dire que son accès est interdit sauf pour y mener, sous dérogation, des activités scientifiques ou de suivi de l’état de santé des écosystèmes. Bellona et les atolls d’Entrecasteaux voient par ailleurs leur niveau de protection rehaussé, passant de réserve naturelle à intégrale. 

La Nouvelle-Calédonie veut servir de modèle dans le Pacifique

La superficie des réserves intégrales est ainsi multipliée par 4, celle des réserves naturelles par 5. Objectif pour le gouvernement : faire du parc naturel de la mer de Corail un modèle de préservation de la biodiversité au niveau mondial. Le travail a déjà commencé pour convaincre les gestionnaires de parcs australiens, le Vanuatu, les Îles Fidji et les Îles Salomon de créer de véritables corridors écologiques entre les espaces protégés, voire des aires marines protégées dans les eaux internationales.  

Des noms en langue vont être donnés à plusieurs réserves

Ce projet est également l’occasion de consacrer la vision culturelle kanak de l’océan, et plus particulièrement l’importance des monts sous-marins qui constituent un monde de silence, de tranquillité et de paix où reposent les esprits. En lien avec les autorités coutumières, des noms en langue vernaculaire vont être définis pour plusieurs réserves du parc”, annonce le gouvernement. Indiquant que la réserve de l’île de Walpole a déjà été renommée "La Monique – Île de Walpole", en mémoire de la disparition du caboteur.