Monde sportif cherche gros sous, ou comment continuer à financer la pratique

Le sport à la recherche de financements
Après plus de deux ans de crise sanitaire et alors que la crise économique touche la Nouvelle-Calédonie, le milieu sportif est au plus mal, cette saison. Les finances sont en berne et les acteurs du milieu doivent s’adapter pour trouver des solutions pérennes.

C’était un monument du calendrier de natation : le Meeting Qantas n’est plus, mais la compétition va pourtant bien se tenir. Ce sera le 15 mai prochain mais sous l’appellation Meeting Mobil. Changement de nom parce que changement de sponsor principal, pour cette compétition à 4 millions de francs CFP de budget.

Trouver des sponsors qui ont les moyens

Valérie Le Camus est la présidente du Cercle des nageurs calédoniens (CNC), club organisateur de l’événement. Elle se souvient de cette obligation de trouver un nouveau partenaire. C’était il y a plus d’un an. " On se dit, dans ces temps compliqués, qu’est ce qui marche encore ? Quelles sont les boîtes qui ont encore les moyens de faire de la communication ? Bien sûr, les pétroliers font partie de ceux-là".

Des événements pour mobiliser

Du côté de la ligue de squash, le mécénat fait partie des leviers utilisés. Ça a été le cas l’an dernier pour une compétition en l’honneur de Brice Nicolas, grand espoir de la discipline.
Mais autour du mécénat, la communication n’est pas toujours évidente. " Bien souvent, le fait de faire des publications impersonnelles sur Facebook ne fonctionne pas", explique Gilles Rouvray, président de la ligue calédonienne de squash. "Ce qu’on a remarqué, c’est que lorsqu’on organise vraiment un événement, et lorsqu’on a fait cet événement pour Brice, il était présent, il y avait une grosse animation, il y avait des matchs, et c’était vraiment une belle fête du squash. On essaye de mobiliser les gens principalement autour d’événements et de projets bien construits."

Des partenariats assumés

Trouver l’argent où il est, au risque parfois de troubler. C’était le cas du CTOS et d’un partenariat avec McDonald’s en début d’année. Un choix assumé, pour Michel Quintin, directeur du CTOS.
" Il y a des entreprises qui sont prêtes à investir dans le sport pour différentes raisons, pour des questions d’image, etc. Nous, si ces entreprises sont prêtes à financer du sport et à faire que des jeunes fassent du sport, on est preneur, bien sûr. Il y a de l’argent qui est disponible et des intérêts communs. L’intérêt, pour nous, c’est que les jeunes fassent du sport et se mettent au sport".


Le privé pour pallier le manque de subventions publiques. Et elles ont chuté : en 2019, le sport représentait 307 millions de francs CFP au budget de la Nouvelle-Calédonie. On est passé à 142 millions cette année.