La SAS Goro Mines et ses sous-traitants ont dressé un barrage filtrant en tout début de journée sur la RP1 au Mont-Dore. Une mobilisation destinée à interpeller la direction de Vale NC sur les retombées économiques pour les populations locales.
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Le trafic routier est ralenti depuis ce matin, au Mont-Dore. Un barrage filtrant a été dressé à hauteur du pont du parc de la Coulée, vers 4 heures. Cette action est menée par la SAS Goro Mines et ses sous-traitants, soit une trentaine de personnes au total.
Ces sous-traitants reprochent au président de Vale NC de refuser le dialogue et de ne pas tenir les accords de 1997 et de 2002, passés avec l’ancien actionnaire de l’usine, Inco Goro Nickel, pour assurer des retombées économiques au profit des populations de l’aire Drubea Kapume.
Les images de Françoise Tromeur du barrage de ce matin
Les bus et véhicules transportant des employés de Vale ont été orientés vers l’entrée du lotissement Schohn, juste avant le pont. Selon nos informations, ils devaient être transportés en navette jusqu’à l’aérodrome de Magenta, où des hélicoptères devaient les acheminer jusqu’à Goro. Compte-tenu des tensions avec les sous-traitants, seuls deux hélicoptères transportant sept employés auraient pu décoller, selon nos sources.
Sonia Backès, la présidente de la province Sud, et Eddie Lecourieux, le maire du Mont-Dore, sont arrivés sur place en milieu de matinée, pour discuter avec Claude Clavel, le président de la SAS Goro Mines pour tenter de débloquer la situation. Alors que les manifestants menaçaient de poursuivre la mobilisation ces prochains jours, le PDG de Vale NC, Antonin Beurrier, a annoncé dans l'après-midi qu'il acceptait de rencontrer -avec son équipe de direction- le conseil d’administration, les actionnaires et les entreprises partenaires de la SAS Goro Mines, le mercredi 10 juin, à 10 heures, à Yaté, « pour un échange approfondi sur l’avenir de l’entreprise ».
« Cette rencontre pourrait se faire dans le cadre d’une assemblée générale extraordinaire », précise Antonin Beurrier, qui « demande instamment la levée de toute forme d’entrave et de blocage afin d’assurer la continuité des opérations en sécurité ». De leur côté, la SAS Goro Mines et les coutumiers se disent favorables à une rencontre mais pas à Yaté. Ils souhaitent que cette réunion se tienne au haussariat en présence de représentants de la province Sud, du gouvernement et de l'Etat.
Les populations en attente de retombées
Cette SAS, qui représente les intérêts des populations kanak de Yaté à Païta, en passant par l’Ile des Pins et l’Ile Ouen, demande à rencontrer Antonin Beurrier, le PDG de Vale NC, au sujet des retombées financières du complexe hydrométallurgique pour les populations locales avant la vente de l’usine du Sud.Ces sous-traitants reprochent au président de Vale NC de refuser le dialogue et de ne pas tenir les accords de 1997 et de 2002, passés avec l’ancien actionnaire de l’usine, Inco Goro Nickel, pour assurer des retombées économiques au profit des populations de l’aire Drubea Kapume.
Les images de Françoise Tromeur du barrage de ce matin
L'accès à l'usine perturbé
Outre ce barrage filtrant, les manifestants ont tenté de bloquer ce matin le catamaran qui transporte le personnel de l’Usine du Sud, depuis le quai Ferry à Nouméa.Les bus et véhicules transportant des employés de Vale ont été orientés vers l’entrée du lotissement Schohn, juste avant le pont. Selon nos informations, ils devaient être transportés en navette jusqu’à l’aérodrome de Magenta, où des hélicoptères devaient les acheminer jusqu’à Goro. Compte-tenu des tensions avec les sous-traitants, seuls deux hélicoptères transportant sept employés auraient pu décoller, selon nos sources.
Sonia Backès, la présidente de la province Sud, et Eddie Lecourieux, le maire du Mont-Dore, sont arrivés sur place en milieu de matinée, pour discuter avec Claude Clavel, le président de la SAS Goro Mines pour tenter de débloquer la situation. Alors que les manifestants menaçaient de poursuivre la mobilisation ces prochains jours, le PDG de Vale NC, Antonin Beurrier, a annoncé dans l'après-midi qu'il acceptait de rencontrer -avec son équipe de direction- le conseil d’administration, les actionnaires et les entreprises partenaires de la SAS Goro Mines, le mercredi 10 juin, à 10 heures, à Yaté, « pour un échange approfondi sur l’avenir de l’entreprise ».
« Cette rencontre pourrait se faire dans le cadre d’une assemblée générale extraordinaire », précise Antonin Beurrier, qui « demande instamment la levée de toute forme d’entrave et de blocage afin d’assurer la continuité des opérations en sécurité ». De leur côté, la SAS Goro Mines et les coutumiers se disent favorables à une rencontre mais pas à Yaté. Ils souhaitent que cette réunion se tienne au haussariat en présence de représentants de la province Sud, du gouvernement et de l'Etat.