Onze mille citoyens des Tuvalu auront le droit de vivre en Australie si leur patrie venait à disparaître en raison de l'élévation du niveau de la mer. Ce pacte a été présenté au Parlement australien, mardi 26 mars, en fin de journée. Les Tuvalu ont approuvé la formulation finale, qui reste inchangée par rapport à la première ratification en novembre. Cette nation du Pacifique va à présent entreprendre un processus de consultation interne pour ratifier et mettre en œuvre au plus vite ce traité.
Accord majeur dans le Pacifique
Le traité engage également l'Australie à défendre les Tuvalu en cas de catastrophe naturelle, de pandémie ou d'"agression militaire", mais uniquement à la demande de Tuvalu. Il a été initialement signé en novembre. Mais l'Australie devait attendre la confirmation du nouveau Premier ministre des Tuvalu pour le mettre en œuvre. Peu après sa prise de fonction en février, Feleti Teo a déclaré qu'il n'avait "aucune intention de révoquer" l'accord. Mais le Premier ministre des Tuvalu a exprimé ses inquiétudes par rapport à la clause donnant à Canberra un droit de regard sur les pactes de sécurité que l'archipel peut signer avec d'autres pays.
Deux récifs sur neuf engloutis
À l’époque, cette clause a été considérée comme une victoire stratégique importante pour l'Australie, qui s'oppose aux tentatives de la Chine d'étendre son influence en matière de sécurité dans le Pacifique. Le gouvernement de cet archipel estimait cette disposition peu transparente et susceptible de menacer "l'intégrité de la souveraineté des Tuvalu".
Au final, le ministre australien du Pacifique, Pat Conroy, a qualifié ce traité d'accord majeur visant "à préserver" l'avenir de ce pays. Deux récifs coralliens (sur les neuf) ont déjà été engloutis et ce n'est qu'une question de temps, moins d'un siècle, avant que l'intégralité de son territoire ne devienne inhabitable, selon des experts.