Le tout premier concours de beatmaking s’est déroulé ce vendredi soir, au Rex. Dix candidats postés derrière leurs ordinateurs se sont affrontés sur des morceaux électroniques. Des productions originales et en live, qui peuvent parfois s’exporter au-delà de nos frontières.
Ce sont des musiciens de l’ombre, qui travaillent le plus souvent depuis leur domicile. Les beatmakers se sont affrontés ce vendredi 21 mai, au Rex. L’occasion pour l’association Dix vers cité, de faire sortir de l’ombre ces artistes postés derrière leurs ordinateurs. « Comme vous le savez, c’est le rappeur qui est dans la lumière mais dans l’ombre, il y a celui qui compose sa musique : le beatmaker », lance l'un des membres de l'association.
"C'est devenu plus facile d'atteindre des artistes internationaux"
Récemment, un jeune beatmaker Calédonien Nuka, a signé un contrat avec la star internationale Jason Derulo. Une belle surprise pour l’artiste local, qui donne espoir aux autres Beatmakers locaux. « Il y a de plus en plus de beatmakers à travers le monde et forcément, ça inspire ceux qui ont des idées mais qui avaient pas vraiment les moyens de le faire », assure Koyo, membre du jury de l’événement.
Là, il suffit juste d’avoir un ordinateur, un clavier et une souris et on peut faire des sons. C’est devenu beaucoup plus facile d’atteindre des artistes internationaux
"Il faut avoir une touche calédonienne"
Pour se démarquer, les spécificités des sonorités du pacifique peuvent être un véritable atout, précise Itashi Boy, beatmaker. « Je pense qu’il faut avoir une touche calédonienne et ne pas faire ce qu’il se fait en France ou aux États-Unis. Il faut apporter quelque chose de nouveau ».
Et les beatmakers locaux comme Hugo, ont bien conscience qu’ils ont leur carte à jouer sur la scène internationale. « Avec internet, c’est très facile d’envoyer des morceaux à des gens et d’essayer de se faire connaître. Et le gagnant, ce sera celui qui s’y investira le plus », affirme le Calédonien.
Pour cette première édition, c’est l'artiste Kraken qui s’est imposé. Il a remporté la participation à une résidence avec une troupe de musiciens locaux. L’occasion de créer de nouveaux sons, aux couleurs du pacifique.
Retrouvez sa prestation ici :
Le reportage de Stéphanie Chenais :
Concours de beatmaking au Rex