La lune de miel franco-australienne pour produire les batteries électriques de la transition énergétique n’aura sans doute pas lieu. La société minière New Century a décidé de rompre avec Vale. Une décision prise à Melbourne durant le week-end. Réactions à Sydney, Nouméa, Londres et Paris.
Le départ de New Century, l’abandon de son projet de reprise de l'usine du Sud en Nouvelle-Calédonie, et la rupture soudaine avec Vale ont été largement commentés par la presse économique internationale. A Paris, le dossier est suivi de très près par Sébastien Lecornu, le Ministre des Outre-mer. Même s'il n'est pas compétent sur la question économique en Nouvelle-Calédonie,"le gouvernement français regarde la situation avec attention et accompagnera les parties prenantes pour trouver les solutions pérennes" pour cette entreprise, précise-t-on mardi au ministère des Outre-mer.
Cette annonce intervient après que le groupe australien New Century Resources (NCR-NCZ) a décidé mardi de ne pas poursuivre les discussions en vue de l'achat de l'unité industrielle située dans le sud de l'archipel et adossée au grand gisement de Goro. Junior australienne, NCR avait l'appui d'un important consortium technique et financier pour produire un nickel-cobalt de qualité batterie électrique. A Melbourne, un dirigeant de New Century a déclaré sous couvert d'anonymat :"la rupture est intervenue, principalement sur la question du retour sur investissement de nos actionnaires, et puis les tensions autour de notre projet n'ont pas aidé, alors que nous pensions aller de l'avant".
De son côté, The Market Herald constate: "New Century Resources s’en va de Goro". Même réaction du Sydney Morning Herald : "New Century se retire des négociations minières en Nouvelle-Calédonie (…) Un audit indépendant sur l'état de l'installation de traitement du nickel et du cobalt du site industriel calédonien, a révélé l’exigence d’investissements supplémentaires importants" poursuit The Sydney Morning Herald.
Le site d’information MiningNews.net, insiste sur "l’absence de rendement suffisant du projet pour les actionnaires, New Century Resources a indiqué qu’il n’était pas finalement pas impressionné par les perspectives de l’entreprise". Un autre site d’information, Australian Mining, proche de l’industrie minière australienne estime que "New Century tire son épingle du jeu en se retirant du projet de rachat de Goro". Australian Mining est souvent le reflet de l’opinion des milieux d’affaires et des investisseurs du pays.
Pour l’agence américaine Bloomberg, principale source d’information des milieux financiers internationaux "Vale a déclaré qu’il était incapable de conclure un accord avec New Century Resources Ltd en Nouvelle-Calédonie".
Pour le Metal Bulletin (Fasmarkets) de Londres," il est difficile de savoir si New Century négociait sur des bases vraiment solides, tout n’était pas clair et notamment en ce qui concerne la gestion de la période de transition entre Vale et New Century Resources dans l'usine du Sud" indique la journaliste Amy Hinton.
M. Beurrier n'a pour autant pas exclu que "d'ici deux mois un programme de reprise simple et exécutable" puisse être élaboré, alors que la vente de cette usine, qui nécessite encore de lourds investissements, est "un deal négatif" pour Vale."C'est un tour de table à 100 milliards de francs Pacifique (839 millions euros), Vale apporte 50 milliards, l'Etat (par le biais d'un prêt accordé en 2016, NDLR) et la défiscalisation, 32 milliards. Il reste un delta de 20 milliards", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Il a ajouté que ce dossier sensible "était suivi au plus haut niveau jour et nuit" alors qu'il se télescope avec le deuxième référendum sur l'indépendance, organisé le 4 octobre prochain en Nouvelle-Calédonie.
Le dirigeant de Vale-NC a en outre souligné que l'unité, dont le modèle industriel a été redimensionné, fonctionnait et pourrait être rentable dès l'an prochain grâce aux débouchés des batteries des voitures électriques.
La fin du rêve calédonien de la compagnie minière australienne n’est pas sans conséquence pour New Century Resources, l’agence Reuters a souligné que "la cotation Boursière de New Century a chuté de 10 % dans les échanges mardi matin, à leur plus bas niveau depuis avril". En soirée, la pente devenait dévaloir avec une baisse de près de 14 %, en raison toujours du retrait de l’offre de rachat de l’usine du Sud.
Cette annonce intervient après que le groupe australien New Century Resources (NCR-NCZ) a décidé mardi de ne pas poursuivre les discussions en vue de l'achat de l'unité industrielle située dans le sud de l'archipel et adossée au grand gisement de Goro. Junior australienne, NCR avait l'appui d'un important consortium technique et financier pour produire un nickel-cobalt de qualité batterie électrique. A Melbourne, un dirigeant de New Century a déclaré sous couvert d'anonymat :"la rupture est intervenue, principalement sur la question du retour sur investissement de nos actionnaires, et puis les tensions autour de notre projet n'ont pas aidé, alors que nous pensions aller de l'avant".
Réactions de la presse financière
Le départ de New Century, l’abandon de son projet en Nouvelle-Calédonie et la rupture inattendue avec Vale ont été largement commentés par la presse anglo-saxonne."Manque de visiblité et donc de rentabilité de l’usine du Sud pour les actionnaires internationaux, surcoût non prévu révélé par un audit, manifestations et blocages qui ont fait prendre conscience d'un risque trop élevé pour les investisseurs", autant de pistes évoqués pour tenter de comprendre les raisons d’un échec. "Pour mettre de l'argent dans une usine, dans un projet industriel les investisseurs ont besoin de sérénité et d'un bon climat des affaires", a analysé Boris Mikanikresai de l'agence financière Fastmarkets à Londres.New-York, Sydney, Londres
A la Bourse de New-York, la revue financière du Nasdaq a annoncé mardi 8 septembre : "Le Brésilien Vale se prépare à fermer son complexe industriel de Nouvelle-Calédonie en raison de l’échec de la vente". La revue rappelle que "New Century était en discussion avec Vale Nouvelle-Calédonie, et surtout avec la filiale canadienne du mineur brésilien à Toronto".Pas de Nouveau Siècle (New Century) pour le nickel de la Nouvelle-Calédonie"
De son côté, The Market Herald constate: "New Century Resources s’en va de Goro". Même réaction du Sydney Morning Herald : "New Century se retire des négociations minières en Nouvelle-Calédonie (…) Un audit indépendant sur l'état de l'installation de traitement du nickel et du cobalt du site industriel calédonien, a révélé l’exigence d’investissements supplémentaires importants" poursuit The Sydney Morning Herald.
Le site d’information MiningNews.net, insiste sur "l’absence de rendement suffisant du projet pour les actionnaires, New Century Resources a indiqué qu’il n’était pas finalement pas impressionné par les perspectives de l’entreprise". Un autre site d’information, Australian Mining, proche de l’industrie minière australienne estime que "New Century tire son épingle du jeu en se retirant du projet de rachat de Goro". Australian Mining est souvent le reflet de l’opinion des milieux d’affaires et des investisseurs du pays.
Pour l’agence américaine Bloomberg, principale source d’information des milieux financiers internationaux "Vale a déclaré qu’il était incapable de conclure un accord avec New Century Resources Ltd en Nouvelle-Calédonie".
Pour le Metal Bulletin (Fasmarkets) de Londres," il est difficile de savoir si New Century négociait sur des bases vraiment solides, tout n’était pas clair et notamment en ce qui concerne la gestion de la période de transition entre Vale et New Century Resources dans l'usine du Sud" indique la journaliste Amy Hinton.
Un dossier suivi au plus haut niveau
A Nouméa, Antonin Beurrier, PDG de Vale-NC, a indiqué à l'AFP que le tour de table financier n'avait pu être complété, notamment après le retrait d'un fonds d'investissement qui devait apporter 75 millions de dollars. Il a aussi mis en cause "l'environnement global pas très accueillant" et "une vraie campagne de déstabilisation orchestrée par des parties extérieures". Le projet de l'australien NCR a en effet soulevé une farouche opposition des indépendantistes de Nouvelle-Calédonie, des chefferies traditionnelles kanak et de plusieurs syndicats et associations.M. Beurrier n'a pour autant pas exclu que "d'ici deux mois un programme de reprise simple et exécutable" puisse être élaboré, alors que la vente de cette usine, qui nécessite encore de lourds investissements, est "un deal négatif" pour Vale."C'est un tour de table à 100 milliards de francs Pacifique (839 millions euros), Vale apporte 50 milliards, l'Etat (par le biais d'un prêt accordé en 2016, NDLR) et la défiscalisation, 32 milliards. Il reste un delta de 20 milliards", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Il a ajouté que ce dossier sensible "était suivi au plus haut niveau jour et nuit" alors qu'il se télescope avec le deuxième référendum sur l'indépendance, organisé le 4 octobre prochain en Nouvelle-Calédonie.
Le dirigeant de Vale-NC a en outre souligné que l'unité, dont le modèle industriel a été redimensionné, fonctionnait et pourrait être rentable dès l'an prochain grâce aux débouchés des batteries des voitures électriques.