Nickel : les propositions de Calédonie ensemble «pour éviter une catastrophe annoncée»

«Nous sommes au bord du désastre», insiste l’état-major de Calédonie ensemble. Deux dossiers majeurs à l'ordre du jour : le «pourrissement» du processus dans la vente de l'usine du Sud et la nécessité d'un plan de sauvetage pour la SLN.

Constat sans appel de Calédonie ensemble : on s’enfonce dans la crise. Le dossier de l’usine du Sud est au point mort, pose le parti de Philippe Gomès. Le complexe industriel est fermé et la proposition d’accélerer le processsus de vente, par la province Sud, ne réglera pas le problème, estime CE. Le mouvement voit une solution, qu’il réitère : la nomination d’un médiateur.

Que l’Etat nomme un médiateur dans cette affaire, comme il l’a fait en 1997-98, au moment du préalable minier sur l’usine du Nord. Pour qu’on trouve le moyen de rétablir le dialogue entre les uns et les autres. Et qu’on se donne le temps nécessaire à trouver un consensus industriel et politique qui permette de rouvrir l’usine du Sud.

- Philippe Michel, secrétaire général de Calédonie ensemble

 

Inquiétudes et questions sur la SLN

En parallèle, la situation de la SLN inquiète les responsables du parti. Ils demandent que les centres miniers soient libérés et tout blocage, suspendu. Ils s’interrogent surtout quant à la situation économique et financière de la société Le Nickel.

On nous a demandé d’autoriser quatre millions de tonnes d’exportations de minerai, nous l’avons fait. De baisser la prix de l’électricité à la SLN, nous l’avons fait. D’intervenir auprès de l’Etat pour qu’il accorde 24 milliards de prêts à la SLN, nous l’avons fait. Comment se fait-il que dans ces conditions et malgré des cours du [London metal exchange] extrêmement élevés […], l’entreprise n’arrive toujours pas à s’en sortir ?

- Philippe Michel

 

Au Premier ministre

Et si Calédonie ensemble se félicite de voir le président du Sénat nommé à la tête d’une mission, il demande à l’exécutif de s’impliquer au plus haut niveau de l’Etat, directement par le biais du Premier ministre  

Le compte-rendu de Laurence Pourtau et Laura Schintu :