Avec l'établissement d'un nouveau gouvernement ce dimanche, le dossier calédonien se retrouve désormais entre les mains du ministre choisi pour les Outre-mer, François-Noël Buffet. Et s'il est parfois craint en raison de ses innombrables subtilités, le sujet ne dépaysera certainement pas le nouveau locataire de la rue Oudinot.
Ancien président de la commission des lois du Sénat, le Républicain s'est déjà rendu deux fois en Nouvelle-Calédonie avant le vote sur la réforme du corps électoral. Le premier déplacement remonte à juin 2022, à l'époque où le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait récupéré la gestion du dossier calédonien. François-Noël Buffet plaidait alors pour davantage d'implication de la part du parlement et des Calédoniens.
"Il faut que les habitants, la population crée elle-même son projet. Nous, après, on fera ce qu'il faut sur le plan juridique. mais il faut qu'entre Calédoniens, ce projet se fasse. C'est une partie de la clé pour réussir", lançait-il à l'issue de la séquence.
Quelle méthode ?
Une méthode voulue comme plus consensuelle que celle du gouvernement. François-Noël Buffet avait d'ailleurs réitéré ses propos lors de sa seconde visite, en mars dernier, tout en se montrant favorable au projet de loi constitutionnelle réformant le corps électoral provincial, faute d'accord.
"Nous aurions aimé un accord global de l'ensemble des acteurs calédoniens mais pour l'instant il n'est pas encore là. S'il y a un accord avant les élections provinciales, tant mieux. S'il intervient un peu après, on le prendra aussi. Mais il ne faut pas non plus que les choses traînent trop longtemps", avait-il estimé.
Désormais ministre, reste à savoir quelle sera la méthode mise en place par François-Noël Buffet. Et quelles seront ses marges de manœuvre, alors que son ministère est désormais rattaché à Matignon. Michel Barnier, nouveau Premier ministre, devrait avoir beaucoup de latitude. Le retour à un schéma plus classique, en somme.