La Première ministre néo-zélandaise a été investie vendredi pour un second mandat, trois semaines après des élections qu'elle a remportées de façon encore plus triomphale que ce qu'on pensait.
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La dirigeante travailliste a prêté serment en anglais et en maori lors d'une cérémonie, vendredi, à Wellington. «Je dirais simplement que c'est Aotearoa Nouvelle-Zélande qui est assis à cette table», a-t-elle dit en désignant les membres de son gouvernement, au sein duquel les femmes et la communauté maorie sont très présents. «Ils représentent ensemble des perspectives très différentes, des talents et une expérience énorme et, comme on est en droit de s'y attendre pendant une crise, un énorme engagement au service du pays», a formulé la Première ministre kiwie.
Grant Robertson, en charge des finances, est aussi vice-premier ministre. C'est le premier homme ouvertement gay à ce poste.
En tout, sur vingt ministres, on compte huit femmes, cinq Maoris, et trois homosexuels.
Chacun a même prêté serment dans sa langue, samoan, maori, ou anglais. Tous ont également reçu pour la 1ère fois leurs mandats de nomination en langue maorie.
« Nous serons le gouvernement de tous les Néo-Zélandais, notamment parce que nous devons nous assurer de représenter tous ceux qui nous ont élus, que ce soit dans les circonscriptions urbaines, rurales, générales, ou maories. »
Le point avec Bruno Sat
Plus grande victoire depuis sept décennies
Forte d'un bilan très solide dans la lutte contre l'épidémie de Covid-19, Jacinda Ardern a offert aux travaillistes leur plus grande victoire électorale depuis la Seconde Guerre mondiale. Les résultats officiels, publiés vendredi, ont d'ailleurs montré que ce succès était encore plus vaste que ce que l'on croyait initialement.La moitié des suffrages exprimés
La chefferie de gouvernement sortante a recueilli 50 % des suffrages (et non 49 % comme rapporté précédemment). Et raflé 65 des 120 sièges au Parlement. La principale formation d'opposition, le Parti national a essuyé une déroute en ne totalisant que 33 sièges (contre 35 annoncés initialement). Cela a entraîné la démission du chef adjoint du parti Gerry Brownlee, qui avait dirigé la campagne.Une cérémonie particulière
Inédit. Le chant d'une princesse maorie en ouverture de la prestation de serment du nouveau gouvernement néo-zélandais. Descendante de la reine Te Arikinui Te Atairangikaahu et du roi Kingii Tuheita, Nanaia Mahuta a déclamé le Karanga, un texte traditionnel de sa culture. Célèbre pour son tatouage facial, elle est la première femme maorie, et même la première femme, tout court, à la tête de la diplomatie de Wellington.Grant Robertson, en charge des finances, est aussi vice-premier ministre. C'est le premier homme ouvertement gay à ce poste.
En tout, sur vingt ministres, on compte huit femmes, cinq Maoris, et trois homosexuels.
Chacun a même prêté serment dans sa langue, samoan, maori, ou anglais. Tous ont également reçu pour la 1ère fois leurs mandats de nomination en langue maorie.
Le gouvernement de « tous les Néo-Zélandais »
Dans une période qui s'annonce difficile, avec des défis majeurs, ces qualités et la diversité devront se conjuguer avec unité et rassemblement. Jacinda Ardern a été claire :« Nous serons le gouvernement de tous les Néo-Zélandais, notamment parce que nous devons nous assurer de représenter tous ceux qui nous ont élus, que ce soit dans les circonscriptions urbaines, rurales, générales, ou maories. »
Appliquer les résultats des référendums : feu vert à l’euthanasie,…
Doté d'une confortable majorité au parlement, ce gouvernement va déjà devoir se pencher sur les résultats de deux référendums qui se sont tenus simultanément avec les récentes législatives. Le peuple néo-zélandais a rejeté de peu la consommation récréative de cannabis. En revanche, il a largement approuvé la légalisation de l 'euthanasie volontaire sous certaines conditions.Le point avec Bruno Sat