Nouvelle-Zélande : le tueur de Christchurch fait appel de sa sentence à perpétuité

Fleurs déposées après les attentats de Christchurch.
Le suprémaciste blanc australien qui a assassiné 51 personnes dans deux mosquées néo-zélandaises, en 2019, a fait appel de sa condamnation à une peine de prison à perpétuité.

C’était pendant la prière du vendredi dans deux mosquées de Christchurch, sur l’île du Sud. L’après-midi du 15 mars 2019, Brenton Tarrant, 28 ans, a utilisé tout un arsenal d'armes semi-automatiques pour abattre de sang-froid des fidèles qui y assistaient. Et cela, en diffusant des images de l’attaque, en direct, sur les réseaux sociaux. 

Condamné en août 2020 

La tuerie a fait 51 morts: 42 à la mosquée de Al Noor, sept au centre islamique de Linwood et deux personnes qui ont succombé à l’hôpital. Parmi les victimes, toutes musulmanes : des enfants, des femmes et des personnes âgées. Le massacre le plus meurtrier survenu en temps de paix en Nouvelle-Zélande depuis deux siècles. En août 2020, ce suprémaciste blanc australien a été condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle, une première en Nouvelle-Zélande. Il avait plaidé coupable des 51 meurtres, de 40 tentatives de meurtre et d'un acte terroriste. L'homme a été détenu à l'isolement, dans la prison à sécurité maximale d'Auckland.

Après les attentats, les visages et les noms des cinquante victimes se sont affichés à travers le pays. Une autre personne a ensuite succombé à ses blessures.

Confirmation

Or, "un appel contre les condamnations et la sentence a été déposé", a annoncé Liz Kennedy, une porte-parole du bureau du juge, ce mardi 8 novembre. Selon les médias kiwis, cela date du 3 novembre et aucune date n’a été fixée pour l’instant. Tony Ellis, avocat de Brenton Tarrant à l'époque, expliquait l’an dernier que son client avait cru que "la solution la plus simple pour lui était de plaider coupable", ce qui équivalait à une plaidoirie faite sous la contrainte. Tony Ellis a indiqué à l'AFP avoir été congédié et par conséquent ne plus être en mesure de commenter cette affaire.

Lors de l'énoncé de la sentence, le juge Cameron Mander disait prononcer à l'encontre du tueur "la punition la plus sévère possible" pour ses actes "inhumains". "Vos crimes sont si cruels, affirmait-il alors, que même si vous êtes détenu jusqu'à votre mort, cela ne satisfera pas les besoins de sanctions." Après les attentats de Christchurch, le gouvernement néo-zélandaise a annoncé l'interdiction des armes semi-automatiques et des fusils d'assaut de type militaire. Un processus de rachat des armes aussi été enclenché.