L'un des quinze malades du Covid-19 en Nouvelle-Calédonie a été placé dimanche en réanimation au Médipôle, où les médecins ont intégré l'hydroxychloroquine à leur arsenal. Autre information du point quotidien : le rapatriement commencera par des voyageurs bloqués à Sydney et à Tokyo.
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L'un des quinze malades porteurs du Covid-19 se trouve en réanimation au Médipôle depuis dimanche. C’est ce qu’a annoncé ce lundi après-midi le président du gouvernement calédonien. Thierry Santa a aussi précisé que «les 45 tests dont on a eu le résultat ce matin sont encore tous négatifs», donc pour le troisième jour d'affilée. Idem pour les tests de l'après-midi, là encore tous négatifs. 116 personnes au total ont été testées ce lundi.
Pour le cadre de ce rapatriement, lire ici :
Le point presse du lundi 30 mars à revoir ici :
L’hydroxychloroquine déjà utilisée
Le président du gouvernement menait le point presse dédié chaque jour à la crise sanitaire actuelle. Concernant l’hydroxychloroquine, il a indiqué que le produit était déjà utilisé par les médecins du CHT, qui l’ont intégré à leur arsenal de lutte contre le coronavirus. «Ce n’est pas une panacée», a toutefois souligné Thierry Santa, rappelant que des études étaient toujours en cours. Il a aussi indiqué que la personne qui se trouve en réanimation en avait bénéficié dès le début de son traitement.Deux premiers rapatriements : depuis Sydney et Tokyo
Le chef de l'exécutif a apporté des précisions au plan de rapatriement dévoilé le matin-même. Vendredi, deux premiers vols vont être organisés pour ramener 130 Calédoniens de Sydney et une soixantaine de Tokyo. Ce sont donc un peu moins de 200 personnes qui rentreront au pays en fin de cette semaine, sur les 1705 Calédoniens bloqués à l’extérieur.En pratique
Les horaires des vols seront progressivement précisés sur le site du gouvernement, à partir de demain mardi. Les personnes concernées par les différentes rotations seront contactées «au moins quarante-huit heures avant». À noter que la Calédonie n’est pas seule décisionnaire concernant l’affrètement des vols internationaux. Certains pays, tels que la Nouvelle-Zélande, les ont tous bloqués, y compris pour rapatriement, au moins jusqu’au 31 mars.Pour le cadre de ce rapatriement, lire ici :
Pas de retour de Métropole avant le 14 avril
Les premiers retours de Calédoniens coincés en Métropole, eux, ne devraient pas avoir lieu avant deux semaines, au plus tôt le mardi 14 avril. «Nous allons nous concentrer, les quinze jours qui viennent, sur tous les Calédoniens qui sont bloqués dans le Pacifique», a précisé Thierry Santa. Pour respecter, a-t-il détaillé, une préconisation des autorités sanitaires qui demandent de laisser passer le pic de l’épidémie dans l'Hexagone. Le souci majeur est d’éviter que le système de santé local ne soit débordé par l’épidémie.Ne pas engendrer de nouvelle menace
«Je vous demande encore un peu de patience», a notamment lancé le chef du gouvernement aux quelques 400 personnes concernées. «J’ai conscience de vos situations. Mais nous devons tout faire» pour que l'arrivée de personnes sur le Caillou «n’engendre pas de nouvelle menace». En attendant, le relais en Métropole reste la Maison de la Nouvelle-Calédonie.Rester vigilant
Un seul cas en trois jours, «ça peut faire penser que la stratégie qui est la nôtre a été positive». Malgré tout, «il ne faut pas tirer de conclusions sur ces bons chiffres, ce n'est pas encore significatif», a-t-il prévenu. «Au contraire, il faut que les Calédoniens continuent à respecter stricto sensu toutes les mesures qui sont préconisées.»«Rassuré» au CHT
Thierry Santa a indiqué qu’il avait visité vendredi les installations du Médipôle avec le haut-commissaire Laurent Prévost et Valentine Eurisouké, en charge de la santé au gouvernement. «Je peux vous assurer que j’ai été rassuré. Les explications qui nous ont été données prouvent que le CHT est bien en ordre de marche et envisage d’ores et déjà toutes les situations pour traiter au mieux les Calédoniens» en cas de montée en puissance de l’épidémie sur le territoire.Privilégier son médecin traitant
Et de recommander une nouvelle fois aux Calédoniens qui présenteraient des symptômes, «qu’ils soient du Sud, du Nord ou des Iles» de se signaler au plus tôt à leur médecin qui pourra leur prescrire un dépistage. Il faut qu’on «puisse avoir la vision la plus claire possible de la circulation éventuelle de ce virus en Nouvelle-Calédonie».Probable prolongation du confinement
«Ce n’est que comme ça, en agissant au bénéfice de soi d’abord, mais surtout au bénéfice du groupe, qu’on pourra protéger le groupe, les Calédoniens dans leur ensemble», a formulé Thierry Santa. D'où l'importance d'appliquer les gestes barrières, et de suivre les mesures de confinement généralisé en œuvre depuis le mardi 24 mars. Un confinement dont la prolongation fait partie des options privilégiées. Une décision pourrait être prise «mercredi prochain».Un plan économique et social
Par ailleurs, le plan de sauvegarde économique et social, en cours de finalisation, sera dévoilé dans le courant de cette semaine.Le point presse du lundi 30 mars à revoir ici :