C’est l’une des grandes surprises de ce scrutin : l’arrivée à la Province Sud et au Congrès de l’Eveil Océanien, ce tout nouveau parti représentatif de la communauté wallisienne et futunienne.
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C’est un outsider qui arrive en quatrième position en Province Sud, juste après les formations traditionnelles que sont l’Avenir en Confiance, Calédonie Ensemble et le FLNKS.
Avec plus de 8 % des suffrages, son parti, l’Eveil océanien, décroche quatre élus à la Province Sud, dont trois siègeront aussi au Congrès.
Un tour de force spectaculaire pour ce Petit Poucet, né il y a tout juste deux mois.
Trente ans après l’émergence de l’Union Océanienne, l’Eveil Océanien reprend le flambeau de la liste communautaire. Son ambition : ouvrir les institutions aux membres de la communauté wallisienne et futunienne, qui représente près de 10 % de la population calédonienne.
Si les voix perdues par Calédonie Ensemble semblent profiter à l’Eveil océanien, son ascension fulgurante est aussi observée de près par l’Avenir en confiance et Willy Gatuhau, le maire de Païta, où la liste arrive à la deuxième place, avec 19 % des voix.
« Les Wallisiens et Futuniens, sur Païta, représentent 35 % des électeurs. Peut être que le maire de Païta aurait du se présenter dans la liste de l’Avenir en confiance, mais j’ai fait le choix de ne pas cumuler. Païta mérite un maire à plein temps, et c’est le choix que j’ai fait » explique Willy Gatuhau.
Dès l’annonce des résultats, les tractations avaient déjà commencé en coulisses.
Le reportage de Coralie Cochin et Patrick Nicar
La scolarité du jeune Milakulo, du primaire au collège, se fait donc à Thio. Puis à Nouville, au lycée Jules-Garnier et à l’université, avant la métropole. En 2013, il obtient un doctorat en mathématiques avec mention très honorable.
Habilité à être maître de conférences en université dès février 2014, Milakulo Tukumuli rentre au pays avec l’espoir d’exercer à l’UNC. Devant les difficultés à trouver un emploi, il se réoriente, et crée ses propres sociétés.
Le choix de se lancer en politique est né de deux années d’immersion auprès des coutumiers de sa communauté engagés avec le parti loyaliste majoritaire. Après le référendum du 4 novembre 2018, il décide de se lancer en créant L’Eveil océanien et en tirant une liste pour les provinciales. Pari gagné donc.
Caroline Antic-Martin et Christian Favennec l'ont rencontré
« Joie, fierté, bonheur »
Milakulo Tukumuli a été accueilli en véritable messie par la communauté wallisienne et futunienne, dimanche soir, au Fale Fono de Païta.Avec plus de 8 % des suffrages, son parti, l’Eveil océanien, décroche quatre élus à la Province Sud, dont trois siègeront aussi au Congrès.
Un tour de force spectaculaire pour ce Petit Poucet, né il y a tout juste deux mois.
« Besoin de s’émanciper »
« La communauté a besoin de s’émanciper politiquement. La réponse est là aujourd’hui, j’avais vu juste. C’est une bonbonne de gaz, je suis juste venu mettre l’étincelle. C’est une victoire pour la communauté wallisienne et futunienne, mais c’est aussi une victoire pour les Calédoniens » commente Milakulo TukumuliTrente ans après l’émergence de l’Union Océanienne, l’Eveil Océanien reprend le flambeau de la liste communautaire. Son ambition : ouvrir les institutions aux membres de la communauté wallisienne et futunienne, qui représente près de 10 % de la population calédonienne.
Si les voix perdues par Calédonie Ensemble semblent profiter à l’Eveil océanien, son ascension fulgurante est aussi observée de près par l’Avenir en confiance et Willy Gatuhau, le maire de Païta, où la liste arrive à la deuxième place, avec 19 % des voix.
« Les Wallisiens et Futuniens, sur Païta, représentent 35 % des électeurs. Peut être que le maire de Païta aurait du se présenter dans la liste de l’Avenir en confiance, mais j’ai fait le choix de ne pas cumuler. Païta mérite un maire à plein temps, et c’est le choix que j’ai fait » explique Willy Gatuhau.
Le « faiseur de roi »
Avec trois sièges au Congrès, le jeune parti pourrait bien jouer les faiseurs de rois pour l’élection du président de l’institution, le 24 mai prochain.Dès l’annonce des résultats, les tractations avaient déjà commencé en coulisses.
Le reportage de Coralie Cochin et Patrick Nicar
Qui est Milakulo Tukumuli ? Son portrait
Agé de 34 ans, il se présentait pour la première fois : Milakulo Tukumuli est né à Thio le 19 octobre 1984. Il n’a qu’un mois quand les Evénements éclatent. Si la plupart des Wallisiens et Futuniens de la commune décident de partir sur Nouméa, ses parents font le choix de rester.La scolarité du jeune Milakulo, du primaire au collège, se fait donc à Thio. Puis à Nouville, au lycée Jules-Garnier et à l’université, avant la métropole. En 2013, il obtient un doctorat en mathématiques avec mention très honorable.
Habilité à être maître de conférences en université dès février 2014, Milakulo Tukumuli rentre au pays avec l’espoir d’exercer à l’UNC. Devant les difficultés à trouver un emploi, il se réoriente, et crée ses propres sociétés.
Le choix de se lancer en politique est né de deux années d’immersion auprès des coutumiers de sa communauté engagés avec le parti loyaliste majoritaire. Après le référendum du 4 novembre 2018, il décide de se lancer en créant L’Eveil océanien et en tirant une liste pour les provinciales. Pari gagné donc.
Caroline Antic-Martin et Christian Favennec l'ont rencontré