C’est l’une des grandes surprises de ce scrutin : l’arrivée à la Province Sud et au Congrès de l’Eveil Océanien, ce tout nouveau parti représentatif de la communauté wallisienne et futunienne.
Avec trois sièges au Congrès, le jeune parti pourrait bien jouer les faiseurs de rois pour l’élection du président de l’institution, le 24 mai prochain.
Dès l’annonce des résultats, les tractations avaient déjà commencé en coulisses. Le reportage de Coralie Cochin et Patrick Nicar
Agé de 34 ans, il se présentait pour la première fois : Milakulo Tukumuli est né à Thio le 19 octobre 1984. Il n’a qu’un mois quand les Evénements éclatent. Si la plupart des Wallisiens et Futuniens de la commune décident de partir sur Nouméa, ses parents font le choix de rester.
La scolarité du jeune Milakulo, du primaire au collège, se fait donc à Thio. Puis à Nouville, au lycée Jules-Garnier et à l’université, avant la métropole. En 2013, il obtient un doctorat en mathématiques avec mention très honorable.
Habilité à être maître de conférences en université dès février 2014, Milakulo Tukumuli rentre au pays avec l’espoir d’exercer à l’UNC. Devant les difficultés à trouver un emploi, il se réoriente, et crée ses propres sociétés.
Le choix de se lancer en politique est né de deux années d’immersion auprès des coutumiers de sa communauté engagés avec le parti loyaliste majoritaire. Après le référendum du 4 novembre 2018, il décide de se lancer en créant L’Eveil océanien et en tirant une liste pour les provinciales. Pari gagné donc. Caroline Antic-Martin et Christian Favennec l'ont rencontré