Plan de départ volontaire à la Secal

Médipôle, mairie de Dumbéa, transversale Nord, Néobus : autant de chantiers accompagnés par la Secal.
En quatre ans, la Secal a vu ses résultats divisés de moitié. Ces dernières années, la société d’économie mixte de Nouvelle-Calédonie a pourtant porté de très gros chantiers. Mais face à la baisse des commandes publiques, un plan de départ négocié a été mis en place.
Son nom ne parle pas à tous les Calédoniens. Pourtant, la Secal a porté certains des plus gros projets sur le Caillou, en s’occupant des études, de l’aménagement, de la construction ou de la gestion. Cette société anonyme d’économie mixte, à financement à la fois public et privé, aura accompagné la construction du Médipôle et du pôle sanitaire Nord, le déploiement du Néobus, le chantier de transversale entre Gomen et Hienghène ou le nouveau centre de tri de l’OPT. 
 
La ZAC de Dumbéa-sur-Mer, qui compte une proportion importante d'habitat aidé, en décembre 2017.
 

Des missions à travers tout le pays

C’est elle qui a la lourde tâche, depuis douze ans, de concrétiser les Zac de Dumbéa-sur-mer et Panda pour le compte de la province Sud. Elle, encore, qui œuvre à la construction de nombreux logements pour l’accession à la propriété, au centre-ville du Mont-Dore, à l’aménagement du quai Ferry, à des mairies, des centres culturels, des écoles de musique et divers autres programmes d’un bout à l’autre du pays, Loyauté comprises.
  

Un carnet de commandes moins fourni

Mais depuis 2014, le chiffre d’affaires des opérations n’a cessé de baisser, passant de 22 milliards à douze milliards en 2018. «Le carnet de commandes de la Secal n’est plus aussi fourni», pose Françoise Suvé - l’adjointe à la maire de Nouméa préside le conseil d’administration depuis août dernier. «Qui dit baisse d’activité dit baisse de la rémunération, puisque la Secal est payée pour la prestation qu’elle donne ou qu’elle mène. La deuxième chose, c’est qu’on est dans une situation économique difficile. Comme toutes les entreprises de la Nouvelle-Calédonie, la Secal subit de plein fouet cette situation économique. On le ressent aussi dans son activité.» 
 
Le siège de la Secal, au centre urbain de Koutio.

Départs volontaires

Conséquence de cette baisse d’activité, un plan de départ négocié a été mis en place dans l’entreprise. Il concerne une dizaine de personnes sur 43 salariés. «C’est un plan de départ négocié, insiste la présidente du CA. Ce n’est pas un plan social ni un licenciement économique. Le plan de départ négocié, c’est justement pour éviter d’arriver à un plan social. On est uniquement sur la base du volontariat. Cette année, dix personnes sont effectivement concernées.»
 

Sakamoto et le pic aux Morts

Le report ou l’annulation de certaines commandes publiques n’ont pas arrangé les affaires de la société : la mairie de Nouméa vient officiellement de renoncer à l’écoquartier de Sakamoto, en résiliant le contrat de concession avec la Secal. Par ailleurs, l’aménagement d’une tranche à Dumbéa-sur-mer est suspendu au conflit du pic aux Morts - le litige avec le GDPL Taku doit être jugé en appel le 25 novembre.
 
L'actionnariat de la société.
 

Se diversifier encore ?

Pour faire face à ces changements, l’aménageur public réfléchit à se développer encore dans de nouveaux secteurs d’activité. En tout cas, le devenir de cet outil pays appartient aux décideurs puisque les administrateurs sont les collectivités publiques. A noter que les actionnaires de la Secal sont : l’Etat, les trois provinces, la Nouvelle-Calédonie, les quatre communes de l’agglomération nouméenne, la BCI, la Caisse des dépôts et consignations et l’Agence française de développement. 

Le sujet de Brigitte Whaap et Nicolas Fasquel :
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