Lucie, Marie-Agnès, Maureen, Lydia, Jacinthe ou encore Corinne : elles sont décédées, sous les coups de leurs conjoints. Leurs noms s’affichaient en lettres capitales, ce samedi matin, dans les rues de Nouméa, au cœur de la la marche du collectif "Cris et pleurs de femmes." Ces deux dernières années, 14 femmes sont mortes.
"Il y a toutes nos soeurs qui sont parties à cause de féminicides. C'est une vrai perte pour nous, la famille. C'est aussi un soulèvement pour dire stop" confie un homme dans le cortège. "On vit avec, sans réponses mais avec beaucoup de questions. Où est l'amour ? On ne sait pas."
Plus d'accompagement pour les familles endeuillées
Cette marche fait suite au décès d’une mère de famille de 29 ans, originaire de Kouaoua. Une enquête pour homicide volontaire par conjoint est ouverte. Plus qu'une marche, les membres du collectif souhaitent travailler sur l'accompagnement des familles après le drame. Un point sur lequel s'accorde Virginie Ruffenach. En fin de matinée, une délégation a en effet été reçue par quatre élus du Congrès. "Il y a une nécessité d'accompagner mieux ces familles et ces orphelins, cette détresse psychologique et humaine" a-t-elle expliqué.
Un groupe de travail a été mis en place par le collectif.
Le reportage de Brigitte Whaap et Franck Vergès.