Nouvelle étape dans le bras-de-fer destiné à revaloriser le point d’indice dans la fonction publique territoriale. De manière à mieux ajuster les salaires en fonction de l'inflation et de la croissance économique, comme c'est le cas pour la fonction publique d'Etat depuis mi-2022. L’intersyndicale, qui vise un objectif final de 3,5 %, s’est entretenue ce jeudi 2 mars avec les représentants du dix-septième gouvernement. A savoir Vaimu’a Muliava, membre en charge de la fonction publique, et le cabinet du président Mapou. Par la voix de l'élu Eveil océanien, l’exécutif a émis une contre-proposition.
Au cours des discussions, il a fait part de la proposition de l’exécutif de revaloriser le point d’indice à hauteur de 1 %, à compter du second semestre, en contrepartie de la mise en place de mesures permettant de maîtriser la masse salariale et de respecter strictement les engagements figurant dans l’annexe 6 du prêt conclu avec l’AFD.
Communiqué du gouvernement
"Suppression de postes" et "jour de carence"
Traduction par la Fédération des fonctionnaires : "En contrepartie, pour financer cette dépense, le gouvernement doit trouver des recettes. Les solutions imaginées par ce dernier seraient la réduction de la masse salariale notamment par la suppression de postes budgétaires (notamment ceux non pourvus et le non-renouvellement de départs à la retraite) et la mise en place d’un jour de carence."
Nous avons réaffirmé notre position sur l’objectif final de 3,5 % de revalorisation, ce à quoi ils nous ont répondu qu’une clause de revoyure en fin d’année serait possible au regard de l’état des finances.
Steeves Teriitehau, secrétaire général de la Fédé
Après la grève générale
L’intersyndicale explique avoir pris acte de la proposition et attendre sa formalisation écrite. Avant qu’elle se positionne sur cette main tendue qui implique un tel effort, chaque centrale devrait consulter ses adhérents. Le 23 février dernier, sept syndicats ont mené un mouvement de grève générale afin de porter cette revendication (Cogetra, Force ouvrière, Fédération des fonctionnaires, USTKE, UT CFE-CGC, Usoenc et CSTNC). Dans la foulée, le gouvernement opposait son argumentaire : "si la revalorisation du point d’indice de 3,5 % était appliquée, la mesure impacterait financièrement les employeurs publics à hauteur de 3,7 milliards de francs par an."