Réalisez vos plus beaux clichés. L’IRD, en collaboration avec l’association Opération Cétacé lance « science en herbe ». Un projet de science participative qui invite les calédoniens à réaliser des clichés d’herbiers marins.
Un programme de six mois, dont l'objectif est d'obtenir plus d'informations sur les habitats des dugongs, afin de continuer à préserver l'espèce.
"Il ne faut pas confondre herbiers marins et algues"
Pour cela 3 étapes : photographier les herbiers, noter le point GPS ou la localisation des photos réalisées et les envoyer aux responsables du projet.
"Vous pouvez les faire lorsque vous faites des sorties en mer, des plongées bouteilles ou en palmes masques et tubas, voire même à marrée basse sur certains platiers ou certains récifs. Par exemple sur le récif Ricaudy, il y a un petit peu d’herbier. Vous n’avez pas forcément besoin d’avoir l’appareil photo étanche pour prendre les photos sous l’eau. Sinon, autour des îlots, un petit peu partout", explique Maëlle Brisset, ingénieure environnement à l’IRD à l’origine du projet.
Comment les reconnaître? "Il ne faut pas confondre herbiers marins et algues. Un herbier c’est comme une plante terrestre, sauf qu’elle est aquatique. Elle va avoir des racines, une tige, des feuilles avec des nervures. Ce qui n’est pas le cas d’une algue", poursuit la spécialiste.
Recenser et protéger
L’occasion de recenser, mais aussi de cartographier les onze espèces d’herbiers marins présentes en Nouvelle-Calédonie. Et par la même occasion, de protéger les dugongs. Ils sont environ 700 spécimens recensés sur le territoire.
"L’herbier, c’est l’habitat du dugong, qui en est un très grand consommateur. Il va manger environ 40 kilos par jour. Et comme le dugong n’a pas forcément un statut vulnérable en Calédonie, mais on sait que c’est une espèce menacée, donc indirectement protéger les herbiers, c’est protéger les dugongs", assure Maëlle Brisset.
Maëlle Brisset, ingénieure environnement à l’IRD
Un bon moyen de varier les sources d’informations. "Nous on a déjà beaucoup de données sur les herbiers de Nouvelle-Calédonie, on travaille notamment avec de la télédétection, donc des images satellites. Mais on ne peut pas tout faire avec les images satellites. Notamment les herbiers qui vont être un petit peu plus profonds, au dessus de 5 mètres, on ne va pas pouvoir les détecter par satellites", détaille l'ingénieure.
Les clichés réalisés dans le lagon autour de Nouméa peuvent être envoyés avec la localisation, ainsi que votre nom et prénom, à l’adresse email : sc.enherbe.nc@gmail.com .