Des gardes mobiles positionnés devant l'assemblée de la province des Îles, à Lifou. Un fait assez inhabituel pour le vote d'un budget. La gendarmerie était sur place afin d'éviter les tensions du fait de la présence remarquée du comité de soutien de Jacques Lalié, le président de la province des Îles. La séance a débuté avec une coutume par les dignitaires Hnassé dans un souci d'apaisement, ensuite les discussions ont démarré.
Après une heure de séance tendue, les divergences restent vives entre Jacques Lalié et une partie des élus dont l'UC-FLNKS, sa famille politique, notamment sur la question de la gestion du président en exercice. En décembre, une majorité d'élus du groupe UC-FLNKS avait demandé la démission du président Jacques Lalié.
Budget : Rendez-vous à la mi-mars
Concernant le budget, la motion de renvoi, déposée par les élus UC-FLNKS, le Palika des îles et la Dynamique autochtone ne sera finalement pas mise au vote. "Hors délai", selon le secrétaire général de la province, Emile Mène, qui insiste sur l'urgence non caractérisée de ce dossier. De son côté, l'opposition veut "une lecture différente de la loi organique", selon Mathias Waneux, de l'UC-FLNKS. "Il faut trouver une solution de sortie", clame le chef de file du Palika des îles, Charles Washetine.
Jacques Lalié n'a pas l'intention de se laisser faire devant "ce déballage politico-politicien" et a donné rendez-vous aux élus à la mi-mars pour étudier le budget en commission des finances. En effet, si le budget de la collectivité n'est pas voté d'ici le 31 mars, la gestion de la province des Îles passera sous tutelle de l'État.