C’est une information des Nouvelles Calédoniennes. Jacques Lalié connaîtra sa sanction samedi pour s’être déplacé à Paris en octobre dernier. Le président de la province des Îles Loyauté avait décidé de se rendre à la Convention des partenaires, contre l’avis de l’Union calédonienne (UC). Cette sanction sera donc prononcée, lors du comité directeur de l’UC à Canala, qui a été repoussé d’une semaine à cause de la météo.
Une sanction qui survient alors que Jacques Lalié est déjà fragilisé dans son propre camp. Fin décembre, lors de l'examen du budget primitif 2023, une majorité d'élus du groupe UC-FLNKS a demandé sa démission. Cette séance mouvementée a donné lieu à un report du vote du budget primitif 2023 par la province.
Un parcours politique un peu atypique
Militant de longue date au sein de l’UC, Jacques Lalié a souvent créé la surprise dans son parcours politique un peu atypique. Après des études en France, en économie-politique, il rentre au pays en 1974. Il adhère ensuite au Palika, quelque temps après. Puis il rejoint le LKS, après la scission du Palika en 1981. Il en sera exclu en 1987.
Cet homme de Lifou, aux origines de Yaté, adhère à l'Union calédonienne, en 1993, et en 2004, il conduit une liste aux provinciales, intitulée UC renouveau, autre que la liste officielle de l’Union calédonienne, ce qui lui a valu son exclusion du plus vieux parti calédonien.
En 2009, le sexagénaire est élu sur la liste Uni-FLNKS majoritairement Palika, à la province des Îles. Il réintègrera les rangs de l’UC quelques années plus tard. En 2019, il est élu président de la province des Îles sur la liste UC-FLNKS.