Le Drehu village, l'hôtel 3 étoiles emblématique de Lifou, est vide. Les réservations ont été annulées les unes après les autres après l’annonce du blocage illimité de l’aérodrome. Un groupe de trente-quatre personnes a préféré rester à Nouméa. Ils devaient occuper dix-sept bungalows.
À Jozip, l’Oasis de Kiamu affichait complet pour ce mois-ci. Mais la moitié des clients ne viendront pas. "Une partie du personnel a été placée en congés : on ne peut pas garder l’intégralité de l’équipe vu le peu de travail qu’il reste à faire", indique Jordan Plantier, le directeur de l'établissement.
Quelle suite ?
Vingt-trois touristes y sont bloqués, pour la plupart étrangers. Comme ce couple venu de Nouvelle-Zélande, qui envisage de prendre le bateau de lundi, celui de ce vendredi affichant complet. Jordan Plantier, lui, se demande s'il doit "anticiper d’autres mesures pour les semaines à venir". Au mois d'octobre, avec les vacances scolaires, le taux de remplissage était lui aussi important.
Les collectifs et associations de consommateurs de l'Île des Pins, de Maré et de Lifou devraient annoncer ce jeudi après-midi quelle suite ils donneront au bras de fer engagé depuis deux mois avec le gouvernement et Air Calédonie sur les tarifs du fret et des billets d'avion. Les trois aérodromes sont bloqués depuis ce mardi 26 septembre pour une durée illimitée. Les vols commerciaux d'Air Calédonie et Air Loyauté sont annulés. Seuls les vols sanitaires restent possibles.