Absence, fatigue extrême, manque de concentration. Les nombreux mariages à Lifou impactent la scolarité des enfants. Les chefs d’établissement tirent la sonnette d’alarme. Ils souhaitent que les parents en prennent conscience.
Absentéisme alarmant
Marie-Yves Puaka la directrice des écoles primaires catholiques de Lifou, explique : "sur une classe de vingt élèves, il est déjà arrivé de n’en avoir que cinq de présent. Le taux d’absentéisme est alarmant !" Même constat au collège de Hnaizianu, depuis que le district de Wetr a instauré l’organisation des mariages les samedis, le directeur d’établissement Belë Lalie observe des enfants moins disposés à apprendre. "Lors de la reprise le lundi, les enfants sont fatigués et parfois les devoirs ne sont pas faits", explique-t-il.
Pédagogie avec les familles
Marie-Yves Puaka travaille sur l’île depuis 14 ans. Selon elle, le taux d’absentéisme important pendant les périodes de mariage n’est pas nouveau. C’est une problématique qu’elle compte aborder lors d’un prochain « café-famille ». Un espace de parole entre l’équipe éducative et les parents d’élèves. "Il faut ouvrir les yeux sur ce que nous vivons au sein des établissements", défend-t-elle.
L’an dernier, lorsque les mariages ont été suspendus à Lifou, à cause du Covid, les établissements scolaires de l’île ont affiché un taux de réussite record aux examens.
Les mariages perturbent la scolarité des enfants à Lifou