La piste criminelle privilégiée, dans l’incendie de l’agence Aircal à Lifou

L'agence Aircal de Wé en feu et au matin, le 5 octobre 2023.
Des restes de pneus, un départ de feu localisé au niveau de la façade en bois : les premiers indices alimentent la thèse de l’incendie criminel, dans le sinistre qui a détruit en grande partie l’agence d’Air Calédonie à Wé, dans la nuit de mercredi à jeudi.

Après le feu à maîtriser, après le choc à encaisser, les questions. Les premières investigations menées ce jeudi matin dans ce qu’il reste de l’agence Aircal à Wé apportent déjà quelques réponses. C’est vers 2h40 que les pompiers ont prévenu la brigade de gendarmerie d'un incendie en cours dans les locaux d’Air Calédonie, selon le communiqué diffusé par le procureur de la République à la mi-journée.

Pneus en feu

“Les premières constatations permettent d’établir que les dégâts sont conséquents, la destruction portant sur une grande partie du bâtiment”, relate Yves Dupas. Par ailleurs, il a été relevé “la présence de plusieurs pneumatiques enflammés dans les décombres ainsi qu’un départ du feu plutôt localisé au niveau de la façade en bois, de l’entrée du local, ajoute-t-il. Au vu de ces premiers indices, et sous réserve des investigations en cours, l’hypothèse criminelle est privilégiée. Des techniciens d’identification criminelle procèdent actuellement aux actes de police technique et scientifique.”

Sur cette photo, les restes d'un pneu brûlé.

Enquête pour destruction volontaire

Côté procédure, une enquête a été ouverte, pour destruction volontaire d'un bien par incendie ou moyen dangereux. Elle a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Nouméa. “Le parquet et les enquêteurs entendent déployer tous les moyens d’enquête pour élucider cette affaire dans les meilleurs délais”, assure le procureur. Le délit de dégradation ou destruction d’un bien par incendie ou moyen dangereux est puni de dix ans d’emprisonnement.