A Lifou, l'association Meketrepun veut protéger les coraux des paquebots

Une marche a eu lieu samedi matin à Lifou, dans la tribu d'Easo, où l'association Meketrepun demande la fin des touchers par les bateaux de croisière. En cause, la dégradation des récifs coralliens.
Stop aux paquebots en baie de Easo : c'est le souhait émis à Lifou par l'association Meketrepun, qui s'est mobilisée ce samedi matin dans la petite tribu du Wetr. Les navires qui fréquentent Drehu font escale à Easo, depuis plus de vingt ans. Et pour l'association, ils sont responsables de la dégradation des récifs coralliens.
 

Moment d'information

Chaque année, la fréquence de ces touchers augmente. Ils sont actuellement suspendus en raison du risque coronavirus, et Meketrepun en profite pour demander leur arrêt définitif. Une cinquantaine de personnes ont répondu à son appel de l’association en marchant jusqu’au site d’accueil des croisiéristes. L’occasion, également, de les informer des dégâts causés par ces touchers sur l’écosystème marin.
 

Etude

Des dégâts considérables, selon une étude de l'Ifremer menée sur place en 2014. Ensemble pour la planète, sollicitée par Meketrepun, a fait part des résultats aux participants, qui ignoraient l’existence de ces travaux. L'auditoire s'est montré attentif et assez soucieux, suite aux explications de Jacqueline Deplanque, la présidente d'EPLP.
 

Sur la zone de mouillage, dans un rayon de 200 mètres, il n’y a absolument plus rien. Les massifs coralliens ont été complètement détruits et sont maintenant à l’état de débris.
- Jacqueline Deplanque, présidente d'EPLP

 

Encore temps d'agir

La population attend maintenant une étude plus récente. Pour l’association Meketrepun, il est encore temps de réagir et d’arrêter définitivement l’accostage des paquebots.
 

Nous allons continuer notre action pour interpeller les coutumiers, les politiques, surtout les institutions provinciales. Pour leur dire notre doléance, à savoir l’arrêt des paquebots.
- André Xozame, président de Meketrepun

 

Rencontre à venir

L’association doit rencontrer lundi le président de la province des îles, compétente en matière d’environnement, afin de demander la mise en place d’un corps mort à Easo. Un équipement destiné à permettre un mouillage moins risqué pour les coraux.

Un sujet de Clarisse Watue : 

Marche pour l'arrêt des paquebots à Easo