Solidarité à Lifou pour remettre le collège Havila en l'état

Sous le préau du collège de Havila, les collégiens se mettent généralement à l’abri du soleil et de la pluie, avant de déjeuner dans le réfectoire. Mais depuis la chute d’un pylone électrique sur la structure, impossible pour le personnel de travailler dans de bonnes conditions; la sécurité des élèves est compromise. Les élèves des deux collèges de l’alliance scolaire, Havila et Hnaizianu, feront donc leur rentrée le 18 février. 

On a donc des poteaux électriques qui sont tombés, la Socometra a pu remettre le poteau, brancher les fils mais il faut une vérification de tout le matériel. On n’a pas encore de courant dans les bureaux, donc pas d’ordinateur, pas d’internet. On a préféré prendre un peu de marge pour bien préparer la rentrée.

Hmeleue Lawi, le directeur du collège de Havila

Professeurs et bricoleurs

Dans une des salles de classes de l’établissement, Michel Orofino, professeur de mathématiques, et ses collègues, ont troqué leurs stylos pour des tournevis. « A Havila, on n’est pas que professeurs, on est bricoleurs. On fait un peu de tout, on prépare ses classes mais c’est bien. Comme ça après, on a conscience de la valeur des choses et on explique aux enfants qu’on respecte tout ce matériel qu’on leur installe » indique-t-il.

Rentrée reportée

Les petites écoles ont également subi des dommages, d’où la décision de la mairie de Lifou, en concertation avec la province des Iles, de repousser la rentrée d’une semaine. Les écoles primaires publiques mais aussi privées sont concernées. « On a beaucoup plus insisté sur la sécurité des enfants, parce qu’on a beaucoup de fils qui sont tombés, et avec les intempéries, l’infiltration dans les bâtiments scolaires, on a peur que la sécurité ne soit pas optimale aussi bien pour les enfants que pour le personnel éducatif » indique Hulicia Wazizi, secrétaire général de la mairie de Lifou.
 
Des vacances prolongées pour près de 1000 élèves, le temps de remettre une trentaine d’écoles en état.

Le reportage de Clarisse Watue et Nicolas Fasquel.