Le Nord, de nouveau face au manque de personnel soignant. Dès lundi prochain, 4 décembre, l'hôpital de Koumac ne sera plus en capacité de proposer des consultations externes de radiologie. Soit l'ensemble des rendez-vous pour un scanner, une IRM ou une simple radio. Idem à Poindimié, où l'arrêt forcé de ce service est prévu à partir du mercredi 6 décembre.
Un manque de médecins et de techniciens de santé
Dans une brève note d’information, le centre hospitalier explique cette situation par une "pénurie de personnels manipulateurs en électroradiologie". Invité ce vendredi matin sur notre antenne radio, le directeur général de l'établissement, Joachim Tutugoro, précise : "Nous sommes en pleine pénurie de personnels médicaux, aussi bien les médecins que les techniciens. (…) Nous avons des usines qui produisent du nickel mais hélas, pas d’usine qui produise des personnels de santé, médecins ou autres spécialistes. Dans ces domaines, nous recrutons des personnes qui viennent souvent de métropole mais il ne faut pas oublier que la métropole subit, elle aussi, cette situation de pénurie avec de nombreux services d’urgence qui ferment."
Une suspension d’un mois environ
Toujours selon le directeur du CHN, cette situation sur les sites de Poindimié et Koumac ne devrait durer qu’un mois environ. "Dans l’organisation, Koné est privilégié car nous y avons le plateau technique et surtout le scanner", ajoute Joachim Tutugoro. Et de poursuivre, "si il y a besoin de radiologie, des clichés pour l’examen des situations, on envoie les patients sur Koné. En fonction des diagnostics, ils resteront sur Koné ou seront transférés sur Nouméa."
Urgences maintenues
Si les patients de Koumac et de Poindimié seront temporairement privés de rendez-vous en radiologie externe, en revanche les urgences médicales restent maintenues sur les deux sites. La direction assure qu'à Koumac, les échographies seront également assurées.
Une activité déjà fragilisée
Ce n'est pas la première fois que l'établissement se retrouve dans une situation critique. En juillet dernier, déjà, le CHN avait momentanément envisagé mettre fin à certains de ses services de soin. Des services importants, telles que les activités "de chimiothérapie, de blocs opératoires, de consultations externes, de biologie" expliquait Joachim Tutugoro. Le problème était alors d'ordre financier et structurel, le CHN affichant une dette de 5,2 milliards de francs.