Carte d'aide médicale : les conséquences des contrôles renforcés réalisés par la province Nord

Cabinet médical, image d'illustration

Depuis l’année dernière, des contrôles sur la carte d’aide médicale sont effectués dans le Nord. L'objectif ? Éviter les abus et s'assurer le respect des conditions d'attribution. 

Un tour de vis. La province Nord exige désormais aux demandeurs des pièces justificatives pour bénéficier de la carte gratuite d’accès aux soins. Objectif : limiter les abus avec plus de contrôles. Car certaines personnes, aux ressources suffisantes pour payer les soins médicaux, ont tiré profit des aides sociales et de l'attribution de la carte d'aide médicale.

"Les renouvellements s'étaient fait de manière automatique sans forcement vérifier l'action au droit. L'aide médicale a un coût pour la province et on se doit de vérifier qu'il n'y a pas d'abus."

Olivier Houdard, Chef du service de l’aide médicale Nord.

 

Un bémol toutefois : aujourd’hui, ces démarches administratives demandent beaucoup d’efforts à certains bénéficiaires pas forcément à l'aise avec la paperasse. Résultat, ils se retrouvent avec des cartes qui ne sont pas jour. Une situation constatée chez les professionnels de santé. En mai, Elodie Marnas, sage-femme libérale à Poindimié, a reçu 33 patientes dont la carte d’aide médicale n’était plus valable.

"Il y a beaucoup de soins par mois qui ne sont pas couverts par une carte d'aide médicale. Et le patient doit avancer ces frais (...) J'ai choisi de faire ce métier parce que j'aime soigner et je ne me vois pas refuser une femme enceinte ou une jeune maman parce qu'elle n'a pas de couverture sociale", confie la profesionnelle.

Elodie Marnas, sage-femme libérale à Poindimié :

 

Un dispositif qui concerne 15 000 personnes dans le Nord

Pour rappel, la carte d’aide médicale, est une aide sociale pour les personnes n'ayant aucune ressource, ou des ressources mensuelles inférieures ou égales au salaire minimum agricole garanti d’un peu plus de 133 000 francs CFP. La carte d’aide médicale est à renouveler deux mois avant la date d’expiration. Dans le Nord, 15 000 personnes bénéficient de ce dispositif. Cela représente un budget de 4 à 5 milliards de francs par an pour la collectivité.   
 

Reportage sur place de Marguerite Poigoune