Le week-end dernier, les membres de l’association environnementale Hô-üt et des gardes nature ont déposé des doses de raticide sur l’îlot Sapin, près de Touho. "Avec des quantités bien définies" et après avoir mis des pièges pour vérifier la présence de rats, explique Amaury Durbano, animateur de l’association Hô-üt. Les rongeurs sont une menace pour les oiseaux marins, la végétation ou encore les reptiles. D'où cette opération, qui sera renouvelée le 7 septembre.
Des précautions à prendre
"Même si ce n’est pas très dangereux pour l’être humain, il faut faire attention", prévient-il. Éviter de manger bernard l'hermite, crabes et pourpiers. "De toucher et déplacer les appâts empoisonnés et surveiller les jeunes enfants pour s’assurer que personne n’ingère du raticide."
Autre message passé aux habitants : ils devront veiller à ne pas réintroduire de rats, comme cela a été le cas sur l'îlot Camille, par exemple. Une action y est prévue par l'association.
Près de Koumac, la sterne néréis au centre des attentions
Sur la côte Ouest, des gardes nature de la province Nord traquent aussi les rongeurs et forment une association à le faire. 45 kg de poison et 50 boîtes de piégeage balisées par GPS ont été éparpillés sur l'îlot Deverd, le plus au sud des 17 îlots de Koumac.
“Le but est de débarrasser tous les îlots de la zone des populations de rongeurs pour que les oiseaux et la biodiversité en général puissent se redévelopper", observe Mathieu Mathivet, chargé de projet pour l'association Bird conservation New Caledonia. Sur cet îlot, une espèce endémique fragile doit notamment être protégée : la sterne néréis. "Ses œufs, même ses poussins, peuvent être prédatés par les rongeurs." Les hommes sont une autre menace. Ils peuvent déranger son cycle de reproduction, rappellent les gardes nature.
L'opération s’inscrit dans le cadre du projet Sara (Sauvegarde, restauration et adaptation des colonies d’oiseaux marins), co-financé par l’initiative Kiwa.
Le reportage vidéo de Brice Bachon et Nathan Poaouteta sur l'îlot Deverd :