Les pompiers de Waa Wi Luu ne chôment pas. Depuis quelques semaines, ils sont à pied d’œuvre pour combattre des feux de brousse, qui pour certains, menacent des habitations. Samedi, ils étaient à Karovin.
"Ce weekend, on a eu un feu d’une superficie de rois hectares sur la tribu de Karovin avec une protection d’habitation. C’est plus parti d’un écobuage mal maîtrisé" explique Stéphanie Zenkoro, chef adjointe du centre de secours de Houaïlou.
Trois jours plus tôt, les soldats du feu sont intervenus sur Nékoué. Et ils en étaient à leur deuxième intervention sur cette zone, en quelques jours.
" On a eu un premier départ il y a trois semaines de cela, et jusqu’à la semaine dernière, on a traité un autre départ de feu sur deux jours. Les deux feux réunis, c’est une superficie de trente hectares en gros, avec trois habitations menacées".
Une prise de conscience nécessaire
Cette zone, constituée essentiellement de pinus, est régulièrement brûlée, selon la chef du centre de secours de Houaïlou. A tel point que la végétation a du mal à reprendre. Stéphanie Zenkoro demande une réelle prise de conscience des habitants de la commune sur les conséquences néfastes des feux de brousse.
"Tous les ans, c’est une zone qui brûle tout le temps. Ça saute de partout avec le vent qu’on a aussi pendant cette saison. On va encore se répéter, demander à tout le monde de faire attention, de faire en sorte qu’il y ait toujours une surveillance, même si on fait un petit nettoyage du jardin ou autour de la maison, que tout le monde prenne ses responsabilités, pour ne pas renouveler 2016".
2016, année où la commune de Houaïlou a connu les éboulements meurtriers.
Commune qui s’est aussi lancée dans la restauration de sa biodiversité avec le projet Reprise.
Les départs de feux de brousse sont aussi constatés dans les autres communes. Selon la chef adjointe du centre de secours de Houaïlou, les origines des feux sont des écobuages mal maîtrisés, des chasseurs ou des incendies volontaires.
Le reportage de Gilbert Assawa et Brice Bachon