Houaïlou : échanges au collège de Wani après l'agression d'un enseignant par un élève

Le maire, le vice-recteur et la membre du gouvernement rencontrant une partie de la communauté éducative.

Le collège public de Wani, à Houaïlou, a reçu la visite de plusieurs interlocuteurs ce lundi, suite à l'agression d'un professeur de sport par un élève juste avant le pont de l'Ascension. Des rencontres ont eu lieu avec le personnel enseignant, ainsi que les parents d’élèves et les coutumiers.

Une visite avant tout en soutien à l’équipe éducative. C'est ce qu'a déclaré Isabelle Champmoreau, lundi 17 mai, au collège public de Wani. La membre du seizième gouvernement en charge de l'enseignement a réaffirmé que la violence à l’encontre d’un professeur n’est pas acceptable. Le vice-recteur, Erick Roser, et l'élue ont rencontré, d'une part, le directeur et le personnel enseignant. Puis le maire, les coutumiers et les parents d’élèves. 

Le but : réfléchir à des actions "pour pouvoir améliorer la situation au collège mais aussi de manière générale", résume Isabelle Champmoreau. "Et c'est pourquoi le maire de Houaïlou était avec nous." Il est question d'une première réunion de travail d'ici aux prochaines vacances scolaires, afin de travailler jusqu'à la fin de l'année sur des objectifs communs.

L'APE pointe "des dysfonctionnements"

Les parents d’élèves constatent des dysfonctionnements dans l’établissement depuis quelques temps, disent-ils. Ce qui engendre des débordements tels que l’agression subie par le professeur d'éducation physique mercredi dernier, soulignent-ils. En clair, c’est la gestion, qu’ils pointent du doigt. "On avait déjà sollicité les différents partenaires, et il a fallu qu'un incident arrive, pour que tout le monde se déplace et écoute ce qu'on avait à dire", déplore Vanessa Doya, membre de l’APE du collège. "Ce n'est pas un problème de délinquance sur la commune, c'est beaucoup plus complexe que ça." 

L'association de parents d'élèves demande "une étude au niveau de la pédagogie, sur l'ensemble des cours qui sont dispensés, et la façon de se comporter de certaines personnes vis-à-vis des enfants. On n'excuse absolument pas le geste de cet enfant", insiste Vanessa Doya. "Mais on veut chercher à comprendre pourquoi un enfant qui n'a jamais eu de difficulté, jamais aucun problème à l'école, en est arrivé à avoir un acte de violence. Il faut creuser plus loin et plus loin, pour nous, c'est l'incompétence de certains acteurs qui encadrent les enfants." 

Grève générale en soutien

Le SNES, Syndicat national des enseignants de second degré, a déposé un préavis de grève générale dans les établissements pour ce mardi, en soutien au professeur agressé.

Le reportage de Gilbert Assawa et David Sigal :