A la rencontre des pompiers de Houaïlou

Installer un centre de secours sur une commune représente toute une aventure. A Houaïlou, c’est une histoire de dix ans, marquée par la destruction de la première caserne et par des installations provisoires en attendant la prochaine. Les pompiers, eux, s’efforcent de servir au mieux.
 
A Houaïlou, les pompiers continuent de servir la population comme ils le peuvent, hors-sol. Ou plutôt hors caserne, puisqu’ils se trouvent actuellement entre deux eaux. Après la destruction de leur centre de secours par un torrent de boue en décembre 2011, ils attendent d’intégrer des bâtiments tout neufs en cours de construction. Un glissement de terrain dont deux personnels sont des miraculés.
 
 

A l'étroit

Dans l’intervalle, les trois équipes s’organisent depuis leurs locaux provisoires à la cité scolaire de Wani, au débouché de la grande vallée de Houaïlou. Ici, l’opérateur téléphone partage la même pièce que les auxiliaires de la sécurité civile en cours de formation. Le matériel de secours occupe tout le logement mitoyen et même le garage.
 

Des sollicitations en dehors des missions

Dix-huit personnes, dont seuls les deux responsables ont un statut de professionnel, assurent une permanence H24 sous la responsabilité de Florian Areui. Les sollicitations sont fréquentes et aux missions habituelles, s’ajoutent de toutes autres demandes. Comme l’assistance à des femmes battues par leur conjoint, et les remorquages de voitures.
 
 

Parc

Les pompiers disposent d’un camion et une ambulance pleinement opérationnels, tandis que leur parc de pick-ups a du mal à cacher son âge. Mais ils sont passés maîtres dans le domaine du secours aux accidentés de la route. Et dans quelque mois, ce devrait être l'emménagement à Do Neva, sur la rive gauche de la rivière Houaïlou. Au pied du Bel-Air, ce massif qui a défrayé la chronique il y a trois ans en emportant huit personnes.
 
La nouvelle caserne de Houaïlou en construction.
 

Environ 193 millions

Rappelons que l’investissement avoisine les 193 millions, abondés à 80% par l’Etat. Un mieux attendu pour le confort général, mais aussi les conditions des formations. 

Le reportage de Gilbert Assawa et Carawiane Carawiane : 
©nouvellecaledonie